Tennis. ITW - Gilles Simon : "J'ai réussi à faire la bascule"
Par Jack BENNETT le 28/06/2016 à 10:50
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Gilles Simon a bataillé plus de 3h30 ce lundi avant de vaincre Janko Tipsarevic au premier tour de Wimbledon. Après sa victoire aux forceps, le Niçois est revenu sur sa période compliquée, lui qui n'avait dernièrement plus trop la tête au tennis. Il raconte comment il s'est remis dans le sens de la petite balle jaune.
Gilles, les dernières semaines n'ont pas été faciles...
J'ai surtout eu des semaines difficiles dans ma tête. Là c'était bien. Il y avait une bonne qualité sur le match, ça bougeait bien, ça frappait bien des deux côtés. Je ne savais pas trop où il en était car il n'avait pas beaucoup joué. Je l'avais vu au Queen's et il jouait déjà bien mais il y avait des moments où il ratait un peu. Aujourd'hui j'ai trouvé qu'il jouait très très bien.
De quoi êtes-vous satisfait aujourd'hui ?
Je suis content du match dans l'ensemble. J'ai l'impression d'avoir bien joué. Cela a été dur. J'aurais pu mieux faire au début du troisième au moment où j'avais un peu plus l'ascendant. J'ai laissé partir deux jeux et je me retrouve breaké alors que j'étais en train de dominer. J'aurais peut-être pu avoir un troisième set plus tranquille mais c'était bien le sauver car à la fin c'était lui qui dominait.
Comment avez-vous fait pour passer cette période difficile dans la tête ?
J'avais d'autres choses en tête, j'avais du mal à me concentrer. D'ailleurs les matchs n'étaient pas bons, l'attitude n'était pas bonne, j'ai quasiment balancé lesdeux ce qui ne m'arrive pas souvent. Je suis reparti sur autre chose. J'ai bien travaillé. Après quand tu n'as pas gagné, même si tu as passé beaucoup de temps à l'entraînement, faut jouer le match en Grand Chelem et c'est pour cela que je suis très content de mon match aujourd'hui. Cela a été un match je pense plein au niveau de l'intensité. On a joué 3h30. Il y a eu beaucoup de beaux points, longs, ça bougeait bien, ça frappait bien encore une fois. Je suis content de ce match.
C'est difficile de rester concentré toute l'année ?
Oui c'est difficile après c'est surtout que sur le terrain, cela demande beaucoup d'énergie en tout cas mentalement. Quand tu as une mauvaise journée, sur un terrain de tennis, c'est peut-être plus dur à gérer que dans un autre métier on va dire. Après c'est comme ça (sourire). Cela ne va pas changer. Je vais faire avec.
Avez-vous douté de votre jeu dans cette période difficile ?
Non mon jeu j'en ai plus douté avant, comme je l'expliquais à Roland-Garros. J'étais bien parti et cela s'est mal goupillé à Stuttgart et puis bon, tant pis.
Arrivez-vous à une période cruciale de votre carrière ? C'est étonnant de vous entendre dire que vous avez balancé des matchs...
Non j'ai mes raisons. L'attitude que j'avais ne me correspond pas en général. J'en ai pas balancé beaucoup mais là j'ai fais un deux sur deux (rires). Je sentais que je n'avais pas vraiment envie d'être là et de jouer. Après au niveau du jeu cela se ressent aussi. Ce n'était pas vraiment le jeu qui m'inquiétait mais voilà j'ai réussi à faire une bascule, à passer du temps sur le terrain, faire des heures même si ce n'était pas fabuleux et au bout d'un moment cela revient et c'est bien.
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu, à Wimbledon.