Tennis. ITW - Kiki Mladenovic : "Retrouver mes schémas de jeu"
Par Jonathan LARDY le 10/05/2016 à 23:09
Vidéo - Mladenovic et Garcia à Madrid après leur victoire en double
La forme actuelle de Kristina Mladenovic est très contrastée. Alors qu'en double elle enchaine les succès avec sa compatriote Caroline Garcia, les résultats en simple eux sont tardent à venir. Encore cette semaine du côté de Rome, "Kiki" s'est inclinée dès son entrée en lice face à Jelena Ostapenko (6-3, 6-1). A contrario, elle a dû enchainer dans la foulée par son premier match dans le tableau du double toujours avec Caroline Garcia. Une nouvelle fois, les deux compères l'ont emportée, de quoi remonter quelque peu le moral. A maintenant une semaine et demie du début de Roland-Garros, la 28ème joueuse mondiale est revenue sur cette différence simple /double.
Kristina, ces deux matches ce mardi, ce sont vraiment deux choses différentes ?
Oui c'est ça, deux choses différentes. Il y'avait la déception du simple d'une part et étant dans le même cas avec Caro (qui elle aussi s'est inclinée dès son entrée en lice, ndlr), on a tenté de faire quelque chose de bien pour revenir la tête haute, faire le job et gagner une victoire. C'est moins pire on va dire...
L'enchainement était trop compliqué ?
Je pense oui. En simple, j'ai joué une joueuse très agressive qui prenait beaucoup de risques. Je ne vais pas chercher d'excuses. A moi de faire le bilan. Sur ce match, c'est avant tout que je n'ai pas réussi à mettre mon jeu en place. Alors est-ce que c'est le manque d'adaptation ou mon adversaire qui par son style de jeu m'en a empêché... Je ne sais pas. En tous cas, elle a été bien meilleure que moi sur ce match. Au score, ça parait loin mais j'ai eu des occasions que je n'ai pas converties. Elle est juste plus forte.
On dit souvent que ce genre de points importants que vous ne faites pas ont à voir avec un manque de confiance. Est-ce le cas pour vous ?
Ce n'est pas que ça n'a rien à voir. Il y'a toujours une part de vérité là-dedans. Mon jeu n'est pas aussi fluide. A moi de me sortir de ça même si encore ce n'est pas facile. A moi de faire durer l'échanger pour mettre en place mes schémas de jeu sur terre battue pour retrouver une dynamique.
Quand vous débriefez ce genre de matches avec Georges (Goven, son coach), qu'est ce qu'il en ressort ?
C'est difficile de débriefer ce genre de matches. Mes dernières défaites sont contre Lucic et Ostapenko. Ce style de joueuses là on en retrouve une dizaine grand maximum sur 100. En plus de la confiance, ce paramètre de l'adversaire compte forcément. Les points que je gagnent viennent avant tout de fautes de mes adversaires. Je ne peux donc pas imposer mes schémas de jeu. Il me reste donc à travailler pour retrouver ce que j'aime bien faire sur le court. Les coups sont là, il me manque les schémas pour mieux structure mon jeu. Ce n'est pas une excuse mais les adversaires ne me le permettent pas et il faut bien se "démerder" avec. Aujourd'hui je n'arrive pas à faire basculer ces paramètres.
Comment vous vivez ce début d'année ? Quel bilan en tirez-vous ?
Le début d'année dernière n'était pas forcément meilleur. Je n'ai pas envie de me contenter de ça loin de là ! Après à moi de travailler et de chercher. Une saison d'un joueur n'est jamais la même d'une année sur l'autre. Il y'a des hauts et des bas. C'est comme ça pour l'instant.
Est-ce que dans votre état d'esprit actuel et avec cet enchainement de défaites on espère que la terre battue s'arrête vite (même s'il y'a Roland) ?
On est pas encore à Roland donc on va attendre de voir mes résultats là-bas avant toute chose. Après, de la terre j'en "bouffe". Pour l'instant j'ai joué deux fois Lucic et une fois Ostapenko sur cette surface, le problème ne vient pas de la surface. Comme je l'ai dis, il y'a une adversaire en face et tout ne dépend pas de moi et de mes schémas de jeu. A moi de les travailler pour que cela paye sur les deux derniers tournois de terre battue qu'il me reste.
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu à Rome