Tennis. ITW - Andy Murray : "Être père, c'est une motivation"
Par Nastassia DOBREMEZ le 17/05/2016 à 08:20
Vidéo - Au coeur du Masters 1000 de Rome 2016
Andy Murray (3e) a triomphé dimanche dernier en finale du Masters 1000 de Rome en battant le n°1 mondial Novak Djokovic en deux sets (6-3, 6-3) alors que ce dernier l'avait dominé une semaine auparavant pour s'offrir le titre à Madrid. Ce succès était d'autant plus symbolique que l'Ecossais fêtait ses 29 ans ce jour et n'avait pas encore battu Djokovic sur terre battue dans sa carrière. L'Ecossais est donc revenu sur ce joli succès en conférence de presse.
Cela faisait 85 ans qu'un Britannique n'avait pas gagné ce tournoi. Que répresente ce titre pour vous ?
C'est vrai que c'est bien de marquer l'histoire. Mais le plus important pour moi, c'est d'être parmi les grands joueurs qui ont gagné ce tournoi avant moi. Certains font partie des meilleurs joueurs de l'histoire. Seuls très peu de joueurs que l'on n'attendait pas sont parvenus à le remporter. Donc je suis très fier d'avoir mon nom inscrit sur ce trophée. En plus contre Novak. Mais je sais qu'il n'était pas à son meilleur niveau ce soir. Pourtant, j'ai quand-même connu des moments difficiles dans le deuxième set : j'ai bien sauvé les balles de break que j'avais contre moi et j'ai réussi à tenir. Donc c'était une super semaine pour moi. Je n'ai pas perdu un set ! L'année dernière, je n'aurais jamais pensé pouvoir remporter plusieurs Masters 1000 sur terre battue.
Vous avez eu beaucoup de bonnes victoires pendant votre carrière. Où placez-vous celle-là?
Je ne sais pas.. C'est sûr qu'à chaque fois que je rencontre Novak, je dois jouer un super match si je veux avoir une chance de gagner. Mais parfois, on produit un tennis excellent et on ne gagne pas, parce que l'adversaire en face est trop fort. Mais à chaque fois que l'on bat le meilleur joueur du monde, c'est une super victoire. En plus, gagner une finale d'un Masters 1000 sur terre battue, c'est tout nouveau pour moi. Je ne l'ai pas souvent fait dans ma carrière. Je suis heureux de pouvoir atteindre de nouveaux objectifs, à ce stade-là de ma carrière.
C'est le premier tournoi que vous remportez depuis que vous êtes père...
Je n'ai joué que quatre tournois depuis que ma fille est née alors ça ne fait pas si longtemps que je n'ai plus gagné de titres. Mais bien sûr, ça compte. Avant, je n'y pensais pas vraiment mais c'est vrai que c'est un tournant dans ma vie. Et maintenant je trouve que ça a un effet positif sur mon tennis et sur la suite de ma carrière. Ca me donne une motivation supplémentaire, une autre raison pour laquelle je joue. La dernière chose que j'ai regardée avant de rentrer sur le court aujourd'hui, c'était une photo de ma fille. Je joue pour elle maintenant pour que dans quelques années elle puisse être fière de ce que j'ai accompli...
Propos recueuillis par la rédaction de TennisActu à Rome