Tennis. ITW - Richard Gasquet : "Je sais que je repars de zéro"

Vidéo - Dans les coulisses du Mutua Madrid Open

Richard Gasquet n'avait plus joué depuis un tournoi de Monte-Carlo décevant où il s'était arrêté au deuxième tour, battu par son jeune compatriote Lucas Pouille. Le Français, 12e mondial, avait dû déclarer forfait à Barcelone quelques jours plus tard à cause d'une blessure au dos et abandonner la défense de son titre à Estoril. Mais ce lundi, le Tricolore s'est rassuré, ayant dominé au premier tour du tournoi de Madrid l'Espagnol Roberto Carballes Baena (116e, 23 ans) en deux sets 6-1, 7-6(5). En conférence de presse, il est revenu sur sa forme du moment, ses attentes pour ce tournoi mais a aussi commenté le craquage de Grigor Dimitrov en finale du tournoi d'Istanbul ou l'agression de Frederico Delbonis sur un chat.

On ne savait pas trop où vous en étiez après votre forfait à Barcelone. Avec ce match, on a eu un petit élément de réponse. Ca va mieux donc ?

Moi je savais où j'en étais. Je savais que je n'étais pas bien du tout. Je n'ai pas eu de réussite, je m'étais bien entraîné. J'ai eu une grosse douleur intercostale qui m'a pris huit jours. C'est difficile de repartir. C'est clair que je ne me suis pas beaucoup entraîné ici. Mais je ne peux rien y faire. Je fais tout pour ne pas avoir mal au dos. Ce n'est pas la même chose. Au moins ça ne m'a pas traumatisé par rapport à ce que j'ai pu avoir auparavant. Mais c'est toujours un coup d'arrêt en pleine saison de terre battue. C'est difficile surtout quand tu essaies de revenir à ton meilleur niveau.

Avez-vous eu des appréhensions sur le court aujourd'hui ?

Non mais simplement le rythme est dur à retrouver. J'ai fait 4 sets d'entraînement, c'était difficile. Aujourd'hui le mec jouait quand-même pas mal, le public était avec lui, le match n'était pas facile, il aurait pu très mal tourner si je n'avais pas fait le deuxième set.

Finalement, ça s'est mieux passé que vous ne l'imaginiez ?

J'ai l'habitude de revenir, d'avoir des blessures et de revenir assez vite. Malgré ça je sais je l'ai toujours dit, il faut que j'arrive à enchaîner les matchs et les tournois. Après je serai à mon meilleur niveau. Aujourd'hui, c'est difficile, je repars de zéro mais je m'accroche pour revenir le plus vite possible.

Etait-ce les mêmes problèmes de dos que l'année dernière ?

Non ce n'est pas la même chose mais ça m'est déjà arrivé quelques fois. C'est beaucoup moins grave que ce qui m'est arrivé en décembre. Je fais tout pour que ça aille mieux. Ya pas de raison que ça ne soit pas le cas. J'espère pouvoir faire un beau tournoi ici et me préparer du mieux possible pour Roland-Garros. Niveau tennistique ça va. Niveau physique... Il faut que je fasse des matchs. Et ça va aller très vite.

Vous n'avez pas beaucoup d'attentes pour ce tournoi ?

Je veux faire le maximum. Parfois je suis revenu et j'ai gagné deux tournois à chaque fois. Avec le tennis, on sait jamais ce qui peut se passer. En tout cas j'espère pouvoir faire de gros matchs encore, reprendre du rythme car l'envie est là, elle est très forte, c'est pour ça que c'est difficile de s'arrêter à chaque fois. J'espère que ça va aller.

Quelles sont vos chances contre Fernando Verdasco au prochain tour ?

Tout est possible. Je peux gagner. C'est vrai qu'il a remporté un tournoi dernièrement, il est en grande forme mais tu sais jamais. Je vais faire le maximum. Je l'ai joué un paquet de fois, ca fait très longtemps que l'on se connait. La première fois je crois que c'était en 2004. Ca date ! 

Avez-vous vu les images de Grigor Dimitrov qui perd ses nerfs contre l'Argentin Diego Schwartzman en finale du tournoi d'Istanbul ?

Je vois tout moi [rires] ! Il n'y a pas une image que je ne vois pas sur tous les sports. Mais moi je trouve que ça fait du bien de voir ça. Je suis désolé pour lui mais parfois ça fait du bien de voir des joueurs qui sortent un peu des clous, c'est un joueur qui a beaucoup de talent, du charisme, un très beau jeu, j'aurais été content pour lui s'il avait gagné mais ça fait du bien de voir d'autres choses. Moi ça m'est arrivé de bien craquer, pas sur l'ATP, pas sur les gros tournois mais sur un Challenger ou un Futur, j'ai fait des trucs que je préfère ne pas dire à la caméra.

Avez-vous vu l'agression de Delbonis sur un chat à Istanbul ?

Non ! Montrez-moi. Ah.. Tu peux te faire siffler sur un truc pareil ! Moi je le ferai pas, je sais qu'à la première seconde je me fais siffler. Sur les animaux, il vaut mieux éviter quand-même. Sur les humains, c'est différent. Ca dépend qui mais parfois il y en a qui mériteraient une balle de temps en temps... de tennis ! 

Propos recueillis par Carole Bouchard pour la rédaction de TennisActu à Madrid