Tennis. ITW - Roger Federer : "Décontracté pour la première fois"
Par Yannick GIAMMONA le 04/07/2016 à 17:58
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Ce lundi en huitièmes de finale à Wimbledon, le Suisse Roger Federer (3e, 34 ans) n'a pas connu de grosses difficultés pour se défaire de l'Américain Steve Johnson (29e, 26 ans) en trois sets 6-2, 6-3, 7-5. Le Bâlois est ensuite revenu en conférence de presse sur sa victoire du jour, mais aussi sur l'élimination du n°1 mondial Novak Djokovic au troisième tour face à l'Américain Sam Querrey.
Roger, pouvez-vous nous dire comment vous vous êtes senti sur ce match aujourd'hui ?
Pour moi, c'est vraiment une superbe semaine jusque-là. C'est vraiment important pour moi et pour la suite de gagner tous les matchs en trois sets, et de garder de l'énergie. Je suis déjà en quarts de finale, en plus j'ai toute la journée de demain pour récupérer, alors je suis en pleine forme pour jouer contre Cilic. Je suis très satisfait de la performance que j'ai réalisée aujourd'hui, je trouve que c'était encore un cran au-dessus, plus élevé que ce que j'ai joué pendant ce tournoi. J'avais l'impression pour la première fois d'être décontracté dans ce match. J'ai joué vers l'avant, j'ai fait mes enchaînements service-volée et chip and charge de temps en temps. J'avais de l'inspiration, que je n'avais pas encore retrouvée pendant ce tournoi. Ça me fait forcément beaucoup de bien, parce que je n'ai pas joué beaucoup de matchs librement cette saison.
Sur la défaite de Novak, une des comparaisons qui est venue ces derniers jours, c'est celle de 2009 avec la défaite de Nadal contre Soderling à Roland-Garros. Vous nous aviez dit après coup que la pression avait été énorme ensuite lors de la deuxième semaine.
Ça n'a rien à voir, parce qu'avec ce que j'ai vécu cette année, la concentration est différente. J'arrive à gérer mes problèmes ainsi que mon corps et mon mental. J'arrive à jouer librement, comme je l'ai expliqué avant. Je n'ai vraiment pas pu le faire depuis le mois de février, sauf peut-être contre Bautista Agut au deuxième tour à Monte-Carlo. Pour moi ce n'est donc pas comparable du tout, parce que le choc de voir Rafa perdre était beaucoup plus grand que la défaite de Novak. Même si Novak avait une série énorme en Grand Chelem, sur gazon en première semaine à Wimbledon, c'est beaucoup plus possible que les marges que l'on a d'habitude sur terre battue. Surtout si tu t'appelles Rafa. Je ne pense pas une fois à la défaite de Novak ici. Par exemple, je n'y ai pas pensé pendant mon match aujourd'hui. Pour moi c'est déjà tellement dans le passé, ça me montre que ça n'a pas eu une influence sur moi. Pour Rafa, c'était tout le temps, à chaque point et chaque jeu, à chaque conférence de presse. Tout le temps. On ne peut donc pas comparer.