Tennis. ITW - Roger Federer : "Raonic n'a pas besoin de McEnroe"
Par Bastien RAMBERT le 07/07/2016 à 23:37
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Retour sur ce qu'il s'est passé mercredi sur le Centre Court de Wimbledon qui en rêvait. Roger Federer (3e) l'a donc fait. Le Suisse de 34 ans a renversé le Croate Marin Cilic (13e) en revenant de deux manches à zéro et en sauvant trois balles de match. Il l'emporte en cinq manches (6-7, 4-6, 6-3, 7-6, 6-3) et s'offre une 11e demi-finale à Londres qu'il joue ce vendredi contre le Canadien Milos Raonic. Voilà ce que confiait mercredi après son match Roger Federer après sa journée riche en émotions où il avouait qu'à un moment, il pensait que le match allait se terminer bien plus tôt ayant tenu notamment grâce au soutien du public. REPLAY.
Roger, que vous inspire ce comeback ?
Je ne sais pas quand c'était la dernière fois que j'ai joué en 5 sets, peut-être Monfils à l'US Open (quarts de finale, 2014). Ce sont des matchs fantastiques pour moi, pour les fans surtout aussi, pas seulement sur le Central mais aussi sur Henman Hill (Ndlr : Murray Hill maintenant). Quand j'entends les échos... J'ai revu les images, pour moi c'est fabuleux de pouvoir vivre ça. C'est pour ça que je m'entraîne, je joue encore pour être dans ces matchs-là. Les spectateurs étaient à fond dedans. Je sais pas si vous aussi, dans les clubs de tennis en Suisse, à la TV... Je ne sais pas mais en tout cas moi cela me fait plaisir de savoir que je peux faire plaisir aux gens aussi en même temps que la Suisse, moi, mes fans. C'était un match extraordinaire et j'ai pris beaucoup de plaisir à le jouer.
Avez-vous pensez à votre comeback contre Tommy Haas (Ndlr : deux sets de retard et balle de break contre lui dans le troisième set en huitièmes de Roland-Garros 2009) et votre histoire ici à Wimbledon ?
Je sais je joue bien ici mais je me suis vu perdre en trois sets aujourd'hui à un moment donné. Ce sentiment de Tommy Haas est parti quand j'ai gagné le troisième set. Je n'étais plus qu'ici à Wimbledon. C'est en parlant que ça revient. Une fois que j'ai gagné le troisième je me suis dit : "au moins, il est plus longtemps sur le terrain. Si cela se trouve, il commence à jouer moins bien, moi je joue un peu mieux. Je commence à lire le service et des choses peuvent encore arriver." C'est exactement ce qui s'est passé. Je suis très content. Ces sensations-là, elles ne sont arrivées qu'à Paris, l'année où je gagne Roland-Garros (2009) et l'année où je gagne Bercy (2011).
Que pensez-vous de la forme actuelle de votre adversaire en demies, Milos Raonic ?
Honnêtement je ne l'ai pas vu jouer. Je n'ai rien vu du Queen's. Ici peut-être deux sets de lui, vraiment très peu. Pour moi c'est difficile. Après je suis convaincu que s'il est ici c'est qu'il est inspiré par tout ça, par le moment. Il n'a pas besoin de McEnroe pour ça. Il veut faire le prochain pas car il y a deux ans il était déjà en demies. C'est clair que cette fois-ci il la veut vraiment. Ce n'est pas sa première demie. Cela rend les choses peut-être plus compliquées, il se met peut-être plus de pression. Je ne sais pas. Je suis convaincu qu'aujourd'hui il est beaucoup plus stable comme joueur de tennis qu'il ne l'était avant.
Propos recueillis à Wimbledon par la rédaction de Tennis Actu