Tennis. ITW - Sadio Doumbia : "Mon parcours ? De la débrouille"
Par Victor LENGRONNE le 30/10/2016 à 09:54
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Sadio Doumbia (359e) a remporté ce samedi le premier titre Challenger de sa carrière à 26 ans à Pune après sa victoire en final contre le régional de l'étape, l'Indien Prajnesh Gunnewaran (329e). C'est le 9e joueur français différent à remporter un Challenger cette saison. Le Toulousain s'est exprimé au micro de Tennis Actu et fait part de sa belle semaine, de son parcours et de ses objectifs, lui qui aura gagné en un an un peu moins de 400 places au classement ATP.
Sadio, qu'est-ce que vous ressentez après avoir remporté votre premier titre Challenger à Pune ?
Je suis super content d'avoir remporté mon premier titre en Challenger et d'en être arrivé là vu que mes performances cette année en Challenger n'étaient pas fabuleuses. Globalement, j'avais du mal à passer le 1er tour.
Qu'est-ce qui a fait la différence en finale contre le local l'Indien Prajnesh Gunnewaran ? Le public était acquis à sa cause ?
Il y avait beaucoup de monde pour mon adversaire. J'avais du mal à me concentrer au premier set. J'étais déstabilisé par le public qui sifflait beaucoup et soutenait mon adversaire mais aussi par les arbitres. Je me suis bien repris après la perte du premier set. J'ai eu un peu de réussite, il faut le dire. J'ai sauvé pas mal de balles de break. La réussite, c'était vraiment le facteur clé aujourd'hui.
Qu'est ce que cela fait d'avoir battu Evgeny Donskoy, 108e mondial et tête de série 1 du tournoi en quarts de finale ?
Je suis super content. Il n'a pas joué son meilleur tennis mais moi j'ai fait mon meilleur match de la saison. C'est une victoire référence pour moi.
Vous avez un parcours tennistique assez atypique. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Je m'entraînais dans la ligue de Midi-Pyrénées. A 18 ans j'étais -15, mais je n'avais pas le niveau pour jouer sur le circuit. Je suis donc parti aux Etats-Unis où j'ai représenté l'université de Georgia. 4 ans et demi où j'ai alterné entre les Etats-Unis à Athens et la Grande-Bretagne à Oxford. J'ai validé un Bachelor de finance. J'avais donc le choix entre travailler aux Etats-Unis ou rentrer en France et me lancer sur le circuit. Mais je suis tellement passionné de tennis que j'ai décidé commencer les tournois Future. Je m'entraine avec mon père mais aussi tout seul de mon côté. C'est de la débrouille.
Avec cette victoire à Pune, vous allez battre votre meilleur classement pour vous retrouver autour de la 260e place mondial. Les qualifications de l'Open d'Australie, vous y pensez ?
C'est ce qu'on m'a dit oui. On verra ce que ça donne début janvier. Disputer les qualifs de l'Open d'Australie n'est pas une fin en soi. Si je n'y suis pas en 2017, j'essaierai d'y être l'année d'après.
Quel est votre programme d'ici la fin de la saison ?
Je vais jouer le Challenger de Mouilleron-Le-Captif en Vendée dans 1 semaine. Et après je disputerai les Championnats de France par équipe en N1A (2e division nationale) avec mon club du Stade Toulousain. L'objectif c'est la montée en 1e division. On est une bande de potes. Je joue avec Fabien Reboul (20 ans, 649e, N74) qui était avec moi à Pune cette semaine, Benjamin Bonzi (20 ans, 410e, N52), et Paul Cayre (21 ans, -15). On se connait bien, on est tous issus de Toulouse ou de Montpellier, on avait l'habitude de se jouer dans la ligue du Midi-Pyrénées même si je suis plus âgé qu'eux.
Propos recueillis par Victor Lengronne pour Tennis Actu