Tennis. ITW - Simon : "Wawrinka peut être quasiment inarrêtable"
Par Bastien RAMBERT le 13/04/2016 à 13:57
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Jeudi, Gilles Simon tentera d'accéder aux quarts de finale de Monte-Carlo pour la deuxième fois de sa carrière après la demie de 2012. Il faudra pour cela venir à bout du quatrième joueur mondial, le Suisse Stan Wawrinka, contre qui il reste sur une lourde défaite l'an dernier à Roland-Garros. Ci-dessous, le Niçois décortique le jeu et la personnalité de celui qui défendra son titre le mois prochain Porte d'Auteuil, le Docteur Jekyll et Mister Hyde parmi les meilleurs.
Gilles, parlez-nous de Stan Wawrinka, votre prochain adversaire à Monte-Carlo...
La dernière fois que je l'ai affronté (défaite 6-1, 6-4, 6-2 en huitièmes de finale de Roland-Garros 2015), cela a été très compliqué. Je ne vais pas me mettre plus de pression que ça. Je vais simplement essayer de faire mieux [...] C'est la force qu'il a mais en même temps c'est le plus irrégulier du Top 5. C'est lié à son jeu. Quand il joue bien il est quasiment inarrêtable, ce qu'il a réussi à prouver plusieurs fois maintenant et c'est ce qui lui permet d'arriver aussi haut dans le classement. Après il a plus de mauvaises défaites que les autres joueurs du Top 5 car il a un jeu qui est risqué, il y va, il prend beaucoup de risques, frappe des deux côtés et le jour où cela va moins bien, cela va moins bien (sourire). C'est toujours délicat de savoir quel Wawrinka on va affronter. La dernière fois contre moi, c'était un grand Wawrinka qui a gagné Roland-Garros juste derrière. J'espère que cette fois cela sera mieux.
C'est un personnage très étonnant, qui peut dégoupiller...
Il ne dégoupille pas tout seul. C'est lié au jeu, à ses sensations. Les jours où cela réussit moins il prend beaucoup de risques donc forcément cela rate beaucoup et c'est moins drôle. Il y a des jours où tout rentre. Sa finale de Roland, il n'avait pas dégoupillé en faisant que des points gagnants. C'est vraiment lié à ce qu'il se passe sur le terrain.
Avez-vous été étonné ou rassuré quelque part par sa victoire à Roland-Garros ?
Quand je suis sorti du huitième de finale, je me suis dit qu'il pouvait très bien gagner. Quand je l'ai joué, il y avait de la bruine, c'était lourd, des conditions parfaites pour lui. Il pouvait frapper de toutes ses forces avec énormément de contrôle sans jamais rater. Sa puissance faisait vraiment la différence avec mon jeu. Ce n'était pas évident de savoir s'il y allait avoir ces conditions-là jusqu'à la fin du tournoi. En fait il a réussi à le faire même quand il a fait plus chaud. Forcément, c'était plus dur par exemple en demies contre Jo (Tsonga) avec beaucoup plus de points gratuits pour Jo au service, c'était plus facile de le bouger. C'était un peu différent mais en tout cas, il l'avait dans la raquette. Quand je l'ai vu le refaire contre Federer en quarts je me suis dit qu'il allait être très dur à arrêter.
Cela a fait plaisir de voir Wawrinka remporter un nouveau Grand Chelem, qui plus est Roland-Garros ?
Cela fait plaisir... Honnêtement je m'en fous à la base. Plus que ça, c'est juste que Stan a ce jeu qui peut être magnifique à regarder. Quand il le sort comme ça en finale, c'est juste beau à voir surtout pour les fans du tennis et ceux qui aiment le jeu, le sport. C'était juste beau. Après est-ce que cela fait plaisir ? Que cela soit lui ou Novak (Djokovic), cela ne change pas ma journée (rires).
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu, à Monte-Carlo