Tennis. ITW - Stéphane Robert : "Le vétéran Robert, je rigole"
Par Thibault KARMALY le 30/10/2016 à 13:41
Vidéo - Roland-Garros 2015 - Robert : "Je ne suis pas un galérien"
A 36 ans, Stéphane Robert réalise probablement la meilleure saison de sa carrière. Le Français, considéré comme un "baroudeur" sur le circuit ATP, a atteint le Top 50 (50e) pour la première fois de sa carrière lundi dernier. Autre première fois, Robert sera présent cette au BNP Paribas Masters de Paris-Bercy. Interrogé par la rédaction de Tennis Actu, le Français est revenu sur sa bonne forme du moment, et a notamment confié : "Je n’avais jamais participé au tableau principal ni aux qualifications à Bercy."
Stéphane, disputer votre premier Bercy à 36 ans, c’est quelque chose d’incroyable non ?
Oui, je n’avais jamais participé au tableau principal ni aux qualifications à Bercy. J’ai souvent préféré jouer d’autres tournois, comme je ne suis pas un grand fan de l’indoor. Cette année, je m’adapte car je suis mieux classé : le grand circuit m’appelle à Bercy, donc je réponds présent.
C’est un tournoi qui vous fait rêver ou c’est un tournoi comme les autres ?
Je me souviens de grands moments ici. J’avais 15-16 ans, je me rappelle de finales ici, l’année où Guy Forget avait gagné, où celle où Agassi l’a emportée, en 1994 je crois. C’est un tournoi qui est particulier. Je ne l’ai pas connu en tant que joueur, mais là il y a eu des gros changements, la salle est de plus en plus belle, c’est magnifique. On est vraiment dans de très bonnes conditions.
Quels sont vos objectifs à Bercy ?
Je ne me fixe pas vraiment d’objectifs, juste de continuer à travailler et à progresser. J’ai repris avec mon ancien coach depuis Roland-Garros. On a repris un gros travail. J’ai eu de supers passages. J’espère continuer sur ma lancée et jouer un très bon tournoi ici. Maintenant, je n’ai pas la boule de cristal, il va falloir être très fort sur le premier match et prendre match par match.
Plus ça va, mieux ça va pour vous Stéphane Robert ?
Je réalise une très bonne saison et c’est un peu une surprise. Je ne m’attendais pas du tout à ça. Je voulais me repositionner au classement, j’étais 200e mondial au début d’année, c’est vrai que finir comme ça c’est extraordinaire. Je comprends pas mal de choses, je me comprends mieux aussi. C’est grâce à ça que j’ai plus de conscience sur ce que je fais. C’est une grosse satisfaction.
C’est comme le bon vin, Stéphane Robert, ça se bonifie avec le temps ?
Je rigole quand je vois dans la presse "le vétéran Robert" ou des expressions comme ça. L’important, c’est que je sois compétitif. C’est tout ce qui m’intéresse. Je sens que je suis bien, je comprends ce qui se passe dans ma tête, je joue de plus en plus à l’économie… En terme de plaisir sur le circuit, j’ai beaucoup voyagé cette année, ça me permet d’arriver ici avec beaucoup de fraîcheur mentale.
Vous êtes Top 50, quels sont vos objectifs en terme de classement maintenant ?
Je ne fonctionne pas vraiment en terme de classement. C’est le travail qui fait la différence. Je suis au contact. Le but du jeu, c’est de ne plus avoir de limites. Je sens que je gagne du terrain. J’ai envie de finir ma carrière en me disant : je suis allé au bout de mon potentiel, je suis de plus en plus moi-même, je suis de plus en plus libre. Quand je suis libre comme ça et que je m’exprime, j’exploite mon potentiel. Je pourrais finir sereinement ma carrière de joueur de tennis.
Propos reccueillis par la rédaction de Tennis Actu