Tennis. Tennis - Raquettes et cordages, la perpétuelle évolution
Par Bastien RAMBERT le 20/09/2015 à 13:24
Vidéo - Quand Stan Wawrinka teste la solidité de sa raquette !
La marque française Tecnifibre a dévoilé une série de graphiques pour détailler l'évolution d'un objet ô combien précieux pour un champion de tennis : sa raquette. Du matériel en bois qui a couronné Yannick Noah à Roland-Garros en 1983 à celui bien plus pointu utilisé par les Novak Djokovic, Roger Federer et Rafael Nadal, retrouvez toutes les données pour mieux comprendre comment le tennis moderne en est arrivé là.
73,7 centimètres au maximum. Si la taille de la tête de la raquette (tamis) a beaucoup évolué depuis que le tennis se joue avec une raquette (fin du XIXe siècle), la longueur de l'outil n°1 des amoureux de la petite balle jaune est réglementée. Tout cela est détaillé par Tecnifibre, partenaire officiel de l'ATP World Tour pour les cordages et les raquettes. Dans une série de graphiques, la marque française, qui fournit notamment Jérémy Chardy, Denis Istomin, Donald Young ou encore Janko Tipsarevic, indique que les raquettes en bois, utilisées jusqu'à 1984, avaient les cadres les plus flexibles jamais inventés. Cet objet désormais de collection pesait plus de 400 grammes et la tête de raquette était de l'ordre de 300 cm².
Une raquette plus légère, un tamis bien plus grand
Le poids a baissé au fil des années, atteignant 350 grammes avec la raquette en fibres de verre (années 80) et maintenant 310 grammes depuis l'introduction de la raquette la plus moderne, dans les années 2000. La taille de la tête de raquette a elle grimpé en flèche, passant de 465 cm² lorsque l'on préférait le métal (années 70) à 645 cm² environ actuellement. Pour ceux qui ont attrapé un rhume au cerveau avec toutes ces données techniques, on peut dire que les champions actuels jouent avec des raquettes dont le cadre est quasiment deux fois plus grand que celui des raquettes en bois mais avec un poids 30 % inférieur à l'objet qui a permis à Rod Laver et bien d'autres d'écrire leurs légendes.
Actuellement, c'est le graphite qui est le plus efficace selon Tecnifibre. On le retrouve dans la raquette connectée de Babolat, la Pure Aero PLAY. Les avancées technologiques promettent encore de nombreuses améliorations pour ce qui est du matériel. En 1963, René Lacoste, déjà inventeur du grip et de la machine à lancer les balles, créa la première raquette en métal. 20 ans plus tard, Yannick Noah triomphait à Roland-Garros (le dernier sacre d'un Français à ce jour en simple dans un tournoi du Grand Chelem) avec une... raquette en bois. Si vous êtes amateur de chiffres, voici de quoi étancher votre soif empirique. Le cordage a tout d'abord été fait en boyau de mouton puis en morceaux (traités chimiquement, séchés puis calibrés) d'intestins du boeuf ou de la vache. Il faut 2 bovins et demi pour créer environ un set de 12 mètres.
La France s'illustre
Aujourd'hui, on privilégie plutôt des cordages synthétiques comme le multi filament en polyuréthane, qui succède au nylon (années 80) et au polyester (années 90). Cela donne plus de puissance et fatigue moins les muscles. Il y a tout bonnement 1 milliard de combinaisons possibles avec les différentes technologies utilisées entre les cordes verticales et horizontales. La balle est en contact avec le cordage pendant 0.004 secondes. Un aller-retour à vitesse grand V. Petit cocorico : la France est le leader en terme d'innovation. "Cela a forcé les joueurs à améliorer leur condition physique dans tous les domaines, mais surtout leur vitesse sur le court et l'explosivité globale pour répondre à la vélocité accrue des balles et pour répondre aux exigences du jeu actuel" résume Todd Ellenbecker, le vice-président du service médical de l'ATP. Tout est en perpétuelle évolution : le jeu, les champions, le matériel. Qu'on se le dise : le tennis est loin de rester au point mort.