Tennis. Open d'Australie - Djokovic : "Federer n'aimait pas mon comportement"
Le Roi de l'Open d'Australie avec dix sacres, Novak Djokovic n'avait pas forcément brillé lors des deux premiers matchs de cette édition 2024. Malade, le Serbe avait déjà lâché deux sets durant cette quinzaine, un contre Dino Prizmic et un face au local Alexei Popyrin au deuxième tour. Djokovic a bien plus convaincu ce vendredi en écartant le redoutable Argentin Tomas Martin Etcheverry, 32e joueur mondial, 6-3, 6-3, 7-6(2). Une copie très sérieuse avant de défier Adrian Mannarino en huitièmes. Au passage, Djokovic est devenu le troisième joueur à atteindre les 100 matchs joués à Melbourne, après Roger Federer et Serena Williams. Avec seulement 8 défaites pour le numéro 1 mondial. Il a également atteint la barre des 92 victoires à Melbourne, comme à Roland-Garros et Wimbledon.
Vidéo - Novak Djokovic est en 8e de finale de l'Australian Open !
Retrouvez ici le tableau Messieurs de l'Open d'Australie 2024
"Je sais que Federer n'a pas apprécié mon comportement au début (..) Je n'ai jamais manqué de respect"
En conférence de presse, interrogé sur l'accueil reçu à son arrivée chez les pros, notamment par rapport à son attitude, Djokovic a été très cash. "Je sais que Federer n'a pas apprécié mon comportement au début", a-t-il répondu. "Je pense qu'il n'a pas apprécié. Je ne sais pas pour les autres. Je pense que je n'étais pas le type de gars préféré de certains des meilleurs joueurs parce que je n'avais pas peur de dire que je voulais être le meilleur joueur du monde. J'étais en quelque sorte - pas en quelque sorte - confiant, et je sentais que j'avais le jeu pour le soutenir. Je n'ai jamais manqué de respect. Chaque fois que je commençais un match, avant ou après, je saluais toujours l'adversaire, je le reconnaissais toujours. On m'a appris que le respect doit être présent quoi qu'il arrive. Évidemment, sur le terrain, beaucoup de choses peuvent se produire dans le feu de l'action. Cela fait très longtemps maintenant, 20 ans que j'ai fait mes premiers pas, je crois, sur le circuit professionnel. Il est vraiment difficile de dire qui m'aimait le plus ou le moins. Je crois que j'en ai nommé un, donc je ne sais pas. Je ne me souviens pas des autres."
"Je savais et je sais aujourd'hui que tout le monde ne peut pas vous aimer, qui vous êtes, comment vous jouez, comment vous vous comportez, de quoi vous parlez"
Le Serbe a ensuite continué sur sa capacité à se nourrir des critiques et les limites à ne pas franchir. "Cela m'alimentait encore plus. Je veux dire que si je faisais une erreur, je l'admettais et, bien sûr, si je faisais une erreur, je levais la main, je m'excusais ou quoi que ce soit d'autre. Mais si la critique venait sans raison particulière, je continuais à suivre la direction que j'avais choisie, et c'est tout. Je savais et je sais aujourd'hui que tout le monde ne peut pas vous aimer, qui vous êtes, comment vous jouez, comment vous vous comportez, de quoi vous parlez. C'est normal. Nous sommes tous différents. Nous avons tous des préférences différentes. Mais il y a manifestement une sorte de ligne, non visible, de comportement acceptable, je suppose, envers l'autre joueur. Si un joueur dépasse cette ligne, il est évident qu'il commence à être ennuyé. C'est à ce moment-là que l'on réagit ou que l'on ne réagit pas, peu importe. Cela dépend. Mais je suis pour que les jeunes joueurs fassent preuve de confiance et parlent, toujours avec respect, aux plus âgés qui sont sur le circuit, mais qu'ils aient confiance en eux et en leur tennis."