Tennis. Open d'Australie - Mladenovic : "Une fin un peu cruelle"
Par Grégoire DUEZ le 22/01/2016 à 13:57
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Opposée à l'espoir australien Daria Gavrilova au troisième tour de l'Open d'Australie, Kristina Mladenovic a livré un véritable combat. Breakée la première dans chaque set, la Française est parvenue à revenir dans la deuxième et troisième manche mais a fini par céder sur le fil 6-4, 4-6, 11-9 et 2h53 de jeu. Elle s'est confiée à TennisActu à l'issue de ce match titanesque.
Kristina Mladenovic, est-ce une défaite difficile aujourd'hui face à Gavrilova ?
Ca tourne dans la tête. Ca a été une sacrée première expérience pour moi de jouer aussi longtemps, avec beaucoup de retournements de situation. Ca pouvait pas être plus serré. Très peu de choses à la fin avec une atmosphère de dingue. Mais malheureusement, c'est une fin un peu cruelle.
Ce troisième set qui dure pratiquement 1h30. Comment l'avez-vous vécu ?
C'était assez compliqué comme situation. Le match dure assez longtemps. J'essaie de m'alimenter. Ca parait long car ça bouillone toujours. Du premier point, il y a eu une grosse atmosphère. C'était génial dans un sens mais dur pour les nerfs. Le plus dur, c'était de rester dans ma bulle et d'être concentrée. Pour être honnête, je n'ai jamais réussi à faire abstraction de tout ça. J'ai plutôt bien géré mais c'était pas évident. Je sers bien mais j'arrive pas à gagner suffisamment de points en retour pour la faire douter. Qui sait ce qui aurait pu se passer.
C'était une vraie pile électrique. Etait-ce difficile de gérer son adversaire quand on la voit comme ça ?
C'était pas elle le problème. Je la connais depuis les juniors. Puis ça peut vouloir dire deux choses, notamment qu'elle est tendue, ce que j'ai ressenti au deuxième set et où j'en ai profité. C'était plutôt l'ambiance et le bruit en permanence. Le match a duré 3h mais on a l'impression qu'il a duré 6h ! Depuis le début, le public était vachement présent et c'était une première expérience de puiser dans le mental.
C'est le meilleur public du monde pour les Australiens vous pensez ?
J'ai jamais joué une Américaine aux Etats-Unis. J'ai déjà joué Makarova à l'US Open et c'était aussi la folie pour les deux. Là, on sent vraiment qu'il y a un stade contre vous. J'entendais à peine mon clan et les quelques Français présents (Rires). Faut être solide nerveusement. C'est quelque chose qui peut vous tendre. Vu les circonstances, je pense qu'il y a eu une belle bagarre. J'avais limite les oreilles bouchées à un moment ! Mais c'était sympa de vivre quelque chose comme cela. J'ai essayé de tenir et ça passe pas à grand-chose.
C'était une sacrée expérience pour passer à une étape supérieure ?
Oui bien sûr. C'est pas énervant ou frustrant mais si on joue au calme, ça peut faire un match différent. Il y aurait peut-être eu moins de déchets que là, ça a pris sur le jeu. Mais il faut vivre ce genre de choses.
Propos recueillis à Melbourne par la rédaction de Tennisactu.