Tennis. Open d'Australie - Nadal: "Après ce que j'ai vécu, j'ai pas la pression"
Par Samuel MESSBERG le 19/01/2022 à 20:06
Rafael Nadal s'est qualifié pour le troisième tour de l'Open d'Australie 2022. Malgré sa victoire 6-2, 6-3, 6-4, ce fût un énorme combat pour la Majorquin qui a dû batailler pendant 2h43 pour venir à bout du coriace allemand Yannick Hanfmann. Rafa aura assuré l'essentiel mais peut avoir laissé quelques plumes sur le court de la Rod Laver Arena ce mercredi. Il aura d'ailleurs été assez en difficulté à l'échange avec notamment 26 fautes directes, assez rare pour être souligné. Au prochain tour, il affrontera le Russe Karen Kachanov qui a battu ce mercredi le Français Benjamin Bonzi 6-4, 6-0, 7-5 dans son 2e tour à Melbourne.
Vidéo - Rafael Nadal après sa victoire au 2e tour à Melbourne !
"Son niveau était plus élevé que son classement"
Interrogé sur son adversaire du jour, Rafael Nadal a, comme à son habitude, montré toute sa classe : "Je le connaissais. Je l'avais joué au premier tour de Roland Garros il y a quelques années, je savais qu'il était dangereux. Le match qu'il a fait contre Kokkinakis montre qu'il est capable de faire de belles victoires. Même s'il est sorti des qualifications, il avait l'habitude du court. Il a un très bon service, des jolis coups de raquette. Je pense que son niveau était plus élevé que son classement actuel."
"Je joue au golf, je ne soulève pas de la fonte..."
À 35 ans, l'Espagnol garde un physique impressionnant. La question lui a été posée sur son travail hors court pour maintenir un tel niveau physique, voici ce qu'il a répondu : "Je joue au golf... (rires) J'espère que je te ressemblerai quand j'aurai rangé la raquette (à Jim Courier). J'ai jamais été un grand fan de la gym, moi j'aime jouer. Après avec les blessures au genou, au pied, ça m'empêchait de faire certains sports. Je travaille une heure, une heure trente, à la gym, mais je n'ai pas trop soulevé de la fonte. Dans ma famille on est plutôt athlétique."
"Si la douleur doit l'emporter sur tout le reste... alors il est temps de penser à autre chose"
Toujours très affecté par sa blessure, l'Espagnol a évidemment parlé des conséquences d'un tel travail, surtout plus proche de la fin que du début : "Je ne vais pas jouer sans avoir des options pour absolument rien. Souffrir avec des options en vaudra toujours la peine. La souffrance sans options, sans possibilité de jouir, ni d'atteindre les objectifs, perd son sens. Je joue parce que cela me rend heureux et parce que je suis motivé par les défis. Si la douleur doit l'emporter sur tout le reste, si elle vous prive de l'illusion et de la possibilité d'atteindre vos objectifs, alors il est temps de penser à autre chose. Je ne suis pas dans cette ligne en ce moment. Je reviens avec beaucoup d'enthousiasme, après de nombreux mois sans compétition. Au final, il faut être préparé à toute situation, même si j'essaie toujours de penser que les choses vont s'améliorer".
🎾 @RafaelNadal, con paso firme, a la tercera ronda del #AusOpen
— El Partidazo de COPE (@partidazocope) January 19, 2022
🇪�' R. Nadal 6⃣6⃣6⃣
🇩🇪 Hanfmann 2⃣3⃣4⃣
🔜 Su rival sale del Kachanov 🆚 Bonzi
📹 @Eurosport_ES pic.twitter.com/gp6IzyVDE4
"Sur le terrain, il y a toujours une chance"
Interrogé sur ses chances dans le tournoi, le Majorquin a un peu changé de discours. Plutôt mesuré avant le tournoi, il semble prendre conscience que ses chances sont maximales : "Je peux faire beaucoup de choses mieux, et je dois les faire si je veux réaliser quelque chose ici. On célèbre le fait que je sois à nouveau en compétition, plus ou moins bien. Il faut toujours voir le verre à moitié plein. Sur le terrain, il y a toujours une chance." Avant de rajouter en conférence de presse : "Je suis surtout content pour la victoire. Dans deux jours j'aurai une nouvelle chance face à Kachanov. Chaque jour que je passe sur le court est une chance en plus de mieux jouer. Je vais essayer, je suis excité à ce propos. Avec ce que j'ai vécu, je ne ressens plus la pression, sauf celle de rester en bonne santé et d'aimer jouer."
"Difficile de changer quelque chose dès mon retour"
Le cinquième joueur mondial, interrogé sur ses possibilités de changement dans son jeu, a expliqué que ce n'était pas forcément le moment : "Quand tu reviens d'un long moment sans jouer, c'est difficile de dire ce qu'il faut changer. Après seulement cinq matchs ce n'est pas assez pour savoir si je dois changer des choses ou pas. Avec le temps et les matchs, ce sera plus facile de savoir ce qu'il faut changer ou pas."