Tennis. Roland-Garros - Krejcikova : "Si j'avais 17 ans et en quart... "
Par Alexandre HERCHEUX le 08/06/2021 à 22:59
Barbora Krejcikova était en panique avant d'entrer sur le court ce lundi pour jouer son 8e de Roland-Garros. Il ne faudrait pas qu'elle fasse de même ce mercredi contre Cori Gauff. Déjà huitième de finaliste l'an passé, Krejcikova apprécie visiblement les conditions parisiennes. Pour une place en demies, elle affrontera donc ce mercredi Cori Gauff. La 33e mondiale a été étincelante contre l'Américaine Sloane Stephens en huitième de finale de Roland-Garros et s'est imposée en patronne 6-2, 6-0 en 1h07. Après son titre à Strasbourg, la Tchèque est en pleine bourre et a pu profiter des 26 fautes directes de Stephens pour filer en quarts de Roland-Garros, sa toute meilleure perf' en Grand Chelem. Pourtant, l'avant-match de son huitième de finale a été particulièrement difficile à gérer pour la joueuse de 25 ans. "30 minutes avant le match, je ne souhaitais même pas aller sur le court, car je me sentais très, très mal", a-t-elle avoué en conférence de presse. Ses explications en vidéo.
Vidéo - Barbora Krejcikova, en quarts de Roland-Garros 2021
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"Je suis allée voir le kiné, je suis allée voir le psychologue, j'étais en pleurs. Je me sentais vraiment mal"
Après la rencontre, la Tchèque a évoqué son avant-match et a reconnu avoir eu de grandes difficultés à gérer ses émotions. Elle était même prête à ne pas aller sur le court. "Je ne sais ce qui s'est passé aujourd'hui. Je me suis réveillée ce matin, et je me sentais très mal. Je ne sais pas pourquoi, j'étais très stressée. Je ne sais pas pour quelle raison. 30 minutes avant le match, je ne souhaitais même pas aller sur le court, car je me sentais très, très mal. Je suis allée voir le kiné, je suis allée voir le psychologue, j'étais en pleurs. Je me sentais vraiment mal. Je ne sais pas pourquoi. Nous en avons beaucoup parlé. Ma psychologue m'a dit, il faut que tu réussisses à surmonter tes émotions. Ce sera une grande victoire pour toi. Que tu perdes ou que tu gagnes sur le court, ce sera une victoire personnelle. Et donc, je me suis contenté d'aller sur le court. Peut-être que vous ne vous en êtes pas rendu compte, mais je me sentais vraiment mal. Je suis contente d'avoir bien commencé le match. À mesure que le match progressait, j'ai réussi à la breaker. Je me suis rendu compte que je pouvais la battre. J'étais stressée car je pensais que je ne serais pas à la hauteur. Voilà ce qui s'est passé", a-t-elle raconté. Assez incroyable d'imaginer que Barbora Krejcikova n'a perdu que 2 jeux durant son match face à Stephens.
Achievement unlocked 🔓@BKrejcikova needs just over an hour to dismantle Stephens 6-2, 6-0 and reach her first Grand Slam singles quarter-final. #RolandGarros pic.twitter.com/tyJCG9Rzjt
— Roland-Garros (@rolandgarros) June 7, 2021
Sur Coco Gauff : "Si j'avais 17 ans et que j'étais en quarts de finale... "
L'épatante tchèque s'est également exprimée sur son prochain adversaire, Cori Gauff. "Elle est jeune, elle joue extrêmement bien, elle a tous les outils nécessaires. Elle a une bonne stratégie et est mentalement solide. C'est difficile pour moi de répondre à cette question. J'ai beaucoup participé à des matchs de double, j'étais ravie lorsque nous réussissions à aller loin dans le tournoi. Je souhaitais toujours m'exprimer avec la presse, car j'avais le sentiment que j'avais beaucoup de choses à partager avec le reste du monde. J'ai l'impression que les médias, les organes de presse, s'intéresse davantage aux matchs de simple que de double. Je suis très contente de pouvoir parler avec les journalistes aujourd'hui. Cela me permet de vous dire ce que j'ai sur le cœur, et j'ai des choses à dire. Si j'avais 17 ans et que j'étais en quarts de finale, je ne sais pas ce que je ressentirais. Je pense que ce serait probablement trop de pression. Et peut-être que je ne serais pas en mesure de faire face à une telle pression. Mais nous nous comportons tous différemment. C'est une très bonne joueuse en simple, en double également. C'est une question vraiment très personnelle. Je pense que tout dépend de la personne, de leur ressenti, tout dépend de leur maturité. Selon votre degré de maturité, cela vous permet de faire face, je pense, aux questions des journalistes, selon que vous avez gagné ou perdu, vous pouvez passer un beau moment, ou un très mauvais moment. Voilà ce que je pense", a-t-elle confié. Belle affiche en perspective mercredi.