Tennis. Roland-Garros - Moretton : "Il faut arrêter d'incriminer la fédération"
Par Tom VIGNALS le 14/06/2023 à 17:05
Juste avant le 23e sacre en Grand Chelem de Novak Djokovic, l'heure était déjà au bilan de ce Roland-Garros 2023. Entre les résultats décevant des Tricolores, les matchs aux scénarios fous et les quelques polémiques, cette édition aura marqué les esprits. Après le bilan d'Amélie Mauresmo, la directrice du tournoi, dimanche en fin de matinée, Gilles Moretton, président de la FFT, a répondu aux journalistes juste avant la finale Hommes. Tous les sujets ont été évoqués. Visionnez l'intégralité de cet échange entre le président Gilles Moretton et les médias, dont Tennis Actu. La suite, vous la connaissez. Novak Djokovic a écrit l'Histoire en s'imposant pour la 23e fois en Grand Chelem et détenir, seul, le record.
Vidéo - Gilles Moretton dresse son bilan de Roland-Garros 2023
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"On essaie d’améliorer les choses (...) on n'est pas parfait"
Une des polémiques de ce Roland-Garros 2023 a concerné les loges vides et parfois la tribune présidentielle. Très franc, Gilles Moretton a tenté d'expliquer cette situation tout en acceptant les critiques. "On essaie d’améliorer les choses parce qu’on est dans un pays où les gens prennent énormément de plaisir à se balader dans les allées et à faire le tour. Je dois reconnaître qu’il y a parfois eu des matches exceptionnels où j’ai vibré, et d’autres où il ne s’est pas passé grand-chose. Quand il ne se passe pas grand-chose, on sort de la tribune, on va voir d’autres matchs. Forcer les gens à rester assis dans une tribune alors qu’ils ont acheté leur place et que le match n’est pas extra. Je pourrais citer quelques-uns de ces matchs mais je ne le ferai pas par décence pour les joueurs, mais je me suis embêté sur des matches, parce que pour réussir un match, il faut être deux. Et parfois, ce n’est pas terrible. J’étais moi-même discrètement amené à apporter de l’eau à mes voisins. Il faut comprendre ces choses-là. C’est aussi le mode de fonctionnement, c’est peut-être notre différence. On est content d’être différent aussi, par rapport aux autres tournois du Grand Chelem, chacun a son identité. J’assume celle que l’on a ici, maintenant. Vos points sont des points d'amélioration à étudier. Non, on n'est pas parfait".
Novak Djokovic après son 23e sacre en Grand Chelem
"Les Français ont été à la hauteur de leurs classements"
Parmi les points abordés, il y a forcément eu le bilan pour le tennis français. Alors que l'opinion globale amène à penser que l'absence de tricolores au troisième tour est un véritable échec, Gilles Moretton préfère retenir le positif : "J'ai été séduit par Fiona Ferro mais aussi par Lucas Pouille. Les Français ont été à la hauteur de leurs classements. il n'y a pas eu de surprises et comme je dis souvent, il faut arrêter d'incriminer la fédération. Nous faisons quand même beaucoup même si nous pouvons faire mieux, mais c'est aussi sur le plan individuel qu'il faut s'interroger. A l'exception de Caroline Garcia, les tricolores ont été à leur niveau. Nous allons quand même nous remettre en question. Je reste persuadé que l'on fait partie des meilleures nations, nous avons beaucoup de monde entre la 30e et la 100e place, mais nous n'avons malheureusement pas de "Top Players" à part encore une fois Caroline."
"Je suis satisfait de la programmation des Sessions de nuit"
Parmi les polémiques qui ont fait parler pendant ce Roland-Garros, la programmation des "Night Sessions" avec seulement un seul match féminin pendant la quinzaine. Le président de la Fédération a été interrogé sur ce sujet : "Je n'ai pas de regret sur la programmation. On aurait pu imaginer davantage d'affiches féminines mais je pense qu'il ne faut pas non plus se forcer. Si Caroline avait avancé dans le tournoi, on l'aurait probablement programmé en "Night". Il y a également des questions d'éthique sportive dans cette histoire, nous sommes proches des joueuses et la plupart d'entre elles ne voulaient pas jouer le soir. Il n'y a donc pas la volonté de ne pas mettre de matchs féminins, il y a seulement une volonté d'éthique sportive. Amélie Mauresmo a cette capacité d'être proche des joueuses, nous sommes donc là pour les écouter."