Tennis. Roland-Garros - Pliskova : "Je crois qu'ici, personne n'est à 100 %"
Par Alexandre HERCHEUX le 29/09/2020 à 16:19
La 4e mondiale est passée très proche de l'élimination à Roland-Garros. Karolina Pliskova, finaliste à Rome mais contrainte à l'abandon contre Simona Halep, a dû batailler pour sortir victorieuse de son premier tour contre Mayar Sherif, issue des qualifications, 6-7(9), 6-2, 6-4.
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Empruntée dans la première manche, la Tchèque a manqué pas moins de 8 balles de premier set. Heureusement pour elle, la machine s'est lancée dans la deuxième manche. Pliskova file donc au 2e tour et laisse donc cette frayeur derrière elle. "Je ne suis peut-être pas à 100 %, mais je crois qu'ici, personne n'est à 100 %, vraiment. Ce qui est certain, c’est que ce n'est pas la raison pour laquelle je n'ai pas si bien joué", a-t-elle expliqué en conférence de presse. Au deuxième tour, elle aura un match piège contre l'irrégulière Jelena Ostapenko, capable du meilleur comme du pire.
Elle se sera fait peur, mais Karolina Pliskova s'en sort 👌
— France tv sport (@francetvsport) September 29, 2020
Le Tchèque élimine Mayar Sherif après 2h15 de combat, 6-7, 6-2, 6-4 et file au deuxième tour #RolandGarros
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Bravo. Cela a été un match difficile. Vous devez être contente d'avoir pu lutter et retourner les choses.
Oui, les conditions sont difficiles. En plus, elle a joué mieux que ce que je pensais, parce que je la connaissais mal. Ne parlons pas de mon niveau. J'ai de quoi m'améliorer. Mais les choses sont ce qu'elles sont. Je verrai au prochain tour ce qu'il se passe.
Peu de gens connaissent Mayar. C'est la première qualifiée d'Égypte. Une chose que je sais, c'est que les retours revenaient assez haut, au-dessus du filet. Est-ce que cela vous était déjà arrivé ?
J'y ai passé 2 heures et demies. J'ai vu la manière dont elle joue. Et dans ces conditions, c'est peut-être plus difficile que ce ne serait peut-être en temps normal, parce que c'était très mouillé, il a plu la moitié du temps, et il était difficile d'attraper les balles, notamment quand elles sont très hautes. Par ailleurs, je pense qu'elle a joué de manière très intelligente. Elle venait des qualifications. Elle n'avait rien à perdre, et elle a vraiment bien retourné, et utilisé des amortis, et elle avait un bon coup droit. Et puis, comme je vous l'ai dit, le court était lent, et les balles aussi. Mais j'aurais pu mieux jouer, mieux retourner en particulier, mais je suis contente d'avoir gagné.
Dans ce type de situation et de telles conditions, que pensez-vous du jeu décisif du troisième set ? Aimez-vous l'idée de ce jeu décisif, ici ?
C'est une question ardue car, parfois, cela peut être bon pour moi, parfois non. Enfin, cela devrait être bon pour moi, compte tenu de mon type de jeu et de mon service, mais cela peut être aussi une question de chance. Mais ce que l'on fait en Australie, c'est un jeu décisif à 10. À 7 bien sûr, il y a un risque. Mais dans ces conditions, continuer et jouer encore une heure, sans jeu décisif, cela peut être vraiment fatiguant. Je pense qu'il faudrait peut-être combiner les choses, 10-10, puis après, un jeu décisif, ou un super jeu décisif. Cela peut être brutal, mais c'est une solution.
Félicitations. Je pense que vous aviez un problème de cuisse. Qu'est-ce que vous avez ressenti sur le court ? Et qu'attendez-vous du match contre Ostapenko ?
Cela a été. Je n'y ai pas pensé. Je ne suis peut-être pas à 100 %, mais je crois qu'ici, personne n'est à 100 %, vraiment. Ce qui est certain, c’est que ce n'est pas la raison pour laquelle je n'ai pas si bien joué. Contre Jelena, on a eu des bons matchs, des matchs bizarres. Elle a beaucoup de hauts, de bas, mais elle peut très bien jouer. Du fond de court, elle arrive vraiment à frapper fort. Elle peut faire beaucoup de coups gagnants, mais aussi beaucoup de fautes. Nous verrons quelles seront les conditions jeudi, et à quel niveau nous jouons.
Pouvez-vous nous parler de la bulle de vie, et du fait que vous n'avez pas le droit de sortir de l'hôtel ? Est-ce que vous en avez souffert jusqu'à maintenant ? Et, avez-vous peur que ce soit la même chose l'année prochaine, et que tous les tournois se déroulent dans cette bulle ?
Non, je pense que c'est une bonne chose d'avoir cette bulle, puisqu'on a vu que cela avait fonctionné aux États-Unis. Les tournois doivent continuer de cette manière, en tout cas cette année, peut-être au début de l'année prochaine, je ne sais pas ce qui est prévu. On verra l'année prochaine, peut-être que les choses iront mieux. On ne peut pas préjuger de la situation. Ce que je vois pour l'instant, c'est qu'il n'y a pas beaucoup de malades, et qu’il n'y a pas de contagion. Bien sûr, on passe beaucoup de temps à s'entraîner, à jouer des matchs, et à être sur les courts, et puis à l'hôtel. Alors les magasins me manquent un peu, mais il faudra que cela attende.
Bravo. La manière dont elle a joué dans le match, et en particulier dans le troisième set, comment vous empêchez-vous de rentrer dans une spirale négative ? En vous disant : je suis une des têtes de série, je joue contre une joueuse que je ne connais pas, et qui joue super bien ? Qu'est-ce qu'il se passe dans votre esprit ?
On ne peut jamais s'empêcher de penser, on est toujours en train de penser. En tout cas, moi, c'est mon cas. Je crois que je me suis un peu relâchée au deuxième set, et elle jouait un jeu difficile, donc je ne me sentais pas forcément à l'aise sur les points. Mais ce qu'il faut, c'est ne jamais abandonner. C'est ce que j'arrive à faire. Il y a toujours une possibilité, en particulier contre des joueuses comme cela. Elles arrivent à jouer bien 2 sets, mais elles ont plus de mal à finir le match. Et pour cela, j'ai plus d'expérience. Mais il fallait jouer, parce qu'elle se battait, elle ne me donnait pas beaucoup d’occasions, elle ne lâchait pas grand-chose. Mais même à mon niveau, je peux vous dire qu'après le premier set, cela a été dur.
Pardonnez-moi si on vous a déjà posé cette question, je suis arrivée en retard. Quel a été le problème pour votre lancé de balle ? Vous aviez l'air d'avoir du mal.
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