Tennis. Roland-Garros - Stan Wawrinka : "Je suis tellement content"
Par Bastien RAMBERT le 02/06/2015 à 21:44
Vidéo -
Stan Wawrinka a remporté le duel 100% suisse qui l'opposait à Roger Federer en quarts de finale de Roland-Garros. Il se qualifie pour sa première demi-finale à Paris après avoir dominé du début à la fin le vainqueur de 2009 en 2h12, 6-4, 6-3, 7-6 (4). Le Vaudois a retrouvé tout son tennis explosif et il est fier d'avoir sorti un si grand match contre son compatriote et ami.
Félicitations ! Nous aimerions savoir à quel point vous êtes satisfait maintenant et comment vous l'étiez sur le terrain. Vous avez eu des larmes aux yeux. Elles sont différentes des larmes de Monte-Carlo (après sa victoire l'an dernier en finale contre... Federer) ?
Monte-Carlo... Non, je suis tellement content, tellement satisfait de la façon dont j'ai joué aujourd'hui. À chaque fois, j'étais tendu lorsque je jouais contre Roger notamment lors de grands moments, des quarts de finale de Grand Chelem. Donc, ce matin, je ne me sentais pas très bien avant le match. Mais je sais également que c'est là que je peux sortir mon meilleur jeu. Je suis très content, très. Je dois bien jouer. Les conditions étaient dures, vraiment dures. Personne n'était content de ce vent, ce fort vent, mais en tout cas, je sais ce que je dois faire lorsque les conditions sont comme cela : lorsque je joue contre lui, je dois avoir des coups très lourds. Je sais que, quand je joue à mon meilleur niveau, je peux frapper fort des deux côtés tant et si bien que c'est dur pour lui de renvoyer les coups. C'est pour cela qu'il a eu du mal, je jouais très bien. Je suis très fier de ce que j'ai fait de ce match aujourd'hui, notamment en trois sets.
Stan, elle a une saveur particulière cette qualification en demie après la défaite de l'an dernier au premier tour et après les six derniers mois ?
Quoi qu'il arrive, faire une demie pour la première fois dans un Grand Chelem, c'est particulier. En plus, à Paris, pour moi, cela a toujours été un tournoi différent, forcément. J’ai gagné les Juniors. Cela a toujours été mon "tournoi", mon tournoi favori. C'est clair que cette année, je suis arrivé en confiance. Je jouais mieux. J'ai eu deux mois difficiles mais dans l'ensemble, je suis quand même solide dans mes résultats que je fais depuis le début de l'année. Je n'étais pas en panique, au contraire, j’étais assez content et confiant en arrivant ici.
Roger (Federer) a dit qu'il pensait que la terre battue représentait votre possibilité de gagner votre premier Grand Chelem avant ce qui s'est passé en Australie (victoire en 2014). Avez-vous pensé que la surface vous donnerait cette chance ?
Je me suis toujours bien senti sur terre. Autrefois, j'étais un terrien. Je sais que j'avais plus de chances de gagner des matches, et je suis toujours content de revenir sur la terre où je me sens fort, c'est facile pour moi. Mais je ne dirais pas que j'ai plus de chances de gagner sur terre que sur une surface dure.
Vous pouvez nous parler du match à venir (contre Jo-Wilfried Tsonga) ?
Cela va être intéressant, excitant. C'est un joueur très costaud. Il a eu quelques problèmes de santé. Il a été blessé (à l'avant-bras droit). Dans un Grand Chelem, il est toujours présent, il va toujours loin. Il a joué une demie, ici, à Roland Garros. J'ai vu son résultat en grands tournois, et je peux dire qu'il est mentalement fort, il est content de ce qu'il fait. Il est à l'aise plus que d'habitude sur le terrain. Il va être là pour gagner et ne pas trop m'en donner. Cela va être un match difficile.
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu