Tennis. Wimbledon - Gilles Simon en guerre face au gazon maudit
Par Bastien RAMBERT le 01/07/2016 à 08:59
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"Si je joue et que je me blesse, je vais te poursuivre et tu vas payer." Voici ce qu'a balancé Gilles Simon à l'arbitre John Blom ce jeudi à Wimbledon alors que la météo était de nouveau capricieuse. Battu en quatre sets par Grigor Dimitrov au second tour de Wimbledon, le Niçois, qui siège au conseil des joueurs, ne comprend pas pourquoi les organisateurs sont obsédés par l'idée de jouer à tout prix. "Je n'aime pas jouer quand il pleut. Je n'ai jamais compris pourquoi nous sommes forcés d'aller sur le court quand ça glisse. Ce n'est juste pas acceptable pour moi (...) Le jour où je vais me blesser sur de l'herbe glissante, je vais poursuivre tout le monde dans le stade. Nous essayons de comprendre ce qui se passe pour les deux parties, le tournoi et les joueurs, mais à un certain point hier (mercredi), c'était juste ridicule" a-t-il déclaré en conférence de presse. "Je vais vous dire ce que m'a dit le superviseur et je vais vous laisser décider comment vous réagiriez si quelqu'un vous disait cela à la figure. Il m'a dit : "il pleut mais l'eau ne va pas sur le court. C'est de la petite pluie, cela reste dans l'air et cela s'envole donc le gazon n'est pas mouillé." J'ai dû répondre à cela. Donc, pendant le match, on me voit à la TV, je suis énervé car j'ai envie de le détruire. C'est comme ça." (suite sous la vidéo).
"Nous sommes juste humains"
Simon va plus loin dans sa croisade contre les décisions qui ne vont pas dans le sens de l'intégrité physique des joueurs. "Cela arrive à chaque Grand Chelem, pas seulement ici. Ici, c'est toujours à propos du gazon qui est mouillé. En Australie par exemple, ils nous forcent à jouer sous 44 degrés et le docteur dit "oui, ça va". Je pense que le tournoi est juste chanceux que rien de grave ne soit arrivé sur le court pour un joueur, comme quelqu'un qui se casserait la jambe sur un court glissant ou qui se sentirait vraiment mal en Australie car il fait 44. Ils veulent nous pousser. Ils veulent qu'on joue. Et à un certain point, nous sommes juste humains ou alors ils sont juste vraiment confiants que nous sommes forts et que nous pouvons jouer partout." Simon veut que l'on change la manière d'aborder les caprices de la météo. "Nous allons avoir de plus en plus de discussions à propos de cela. Nous comprenons vraiment que c'est un jour terrible pour le tournoi, il n'y a rien pour le public et pour personne, ils attendent longtemps et veulent voir un match mais, à un certain point, ce n'est pas possible. Je pense que malheureusement il faut arrêter. Cela paraît simple, comme quand vous voyez de la pluie sur gazon : "ok nous arrêtons". C'est simple mais cela ne semble pas simple de l'autre côté."