Tennis. Wimbledon - Novak Djokovic : "Je ne veux pas en parler"

Vidéo - ATP/WTA - Wimbledon 2016 c'est à suivre sur TennisActu.net

Novak Djokovic ne réalisera pas le Grand Chelem calendaire cette saison. Eliminé par Sam Querrey au troisième tour de Wimbledon - une première pour lui depuis 2009 dans la catégorie suprême -, le numéro un mondial s'est montré fataliste en conférence de presse d'après-match. S'il félicite celui qui a mis fin à son incroyable série de 30 victoires consécutives en Grand Chelem, le Serbe ne veut pas évoquer les conditions de jeu comme excuse ni même s'épancher sur une possible défaillance physique. Place désormais à un break pour le numéro un mondial. "Ça a été une année très réussie jusqu'à présent, mais très longue, épuisante, dans tous les sens du terme J'ai juste besoin de repos.", a-t-il notamment déclaré en conférence de presse.

Quelle ont été les clés de votre défaite selon vous ?

Eh bien, félicitations à Sam (Querrey). Il a joué un match formidable. Il a très bien servi, comme il le fait habituellement. Je pense qu'il a joué en puissance aujourd'hui. Il a gagné beaucoup de points faciles derrière sa première balle. Il a juste tout bien fait. Il m'a maîtrisé.

Êtes-vous superstitieux ou croyant ? Pensez-vous que c'est un signe du destin ?

Eh bien, je crois en des choses positives dans la vie. J'ai réussi à remporter quatre tournois du Grand Chelem d'affilée, sur deux saisons différentes, cependant. Je veux essayer de se concentrer sur cela plutôt que sur l'échec d'aujourd'hui.

C'étaient deux jours compliqués avec des interruptions liées à la pluie. Vous n'aviez pas l'air d'évoluer à votre meilleur niveau hier, ni lors des reprises aujourd'hui. Comment avez-vous géré le fait de jouer sur 48 heures ?       

Encore une fois, je ne veux pas enlever quoi que ce soit à la victoire de mon adversaire aujourd'hui. Il a très bien joué et il méritait de gagner. J'ai eu mes chances peut-être dans le quatrième set. Dans le tie-break, je menais. Mais à ces moments-là, je ne sentais pas la bballe comme je voulais. C'est le sport."

Comment cette défaite va-t-elle impacter sur votre décision de jouer ou non la Coupe Davis ?           

Non, je ne vais pas jouer la Coupe Davis.

Quelle importance le facteur météo a-t-il eu sur ce match ?

C'est la même chose pour nous deux. Ce n'est vraiment pas nécessaire de parler des interruptions, de la pluie, des conditions... C'est évident que, non seulement pour nous, mais aussi et surtout pour les spectateurs que c'est difficile cette année avec les retards et les interruptions. Mais encore une fois, c'est la même situation pour les deux joueurs.

Nous sommes tellement habitués à vous voir jouer de manière cohérente, à un niveau élevé. Aujourd'hui, votre service et votre revers n'étaient pas au nveau auquel ils sont habituellement. Y avait-il une raison à cela ? Etiez-vous à 100% niveau santé ?           

Pas vraiment. Mais, vous savez, ce n'est ni le lieu ni le moment d'en parler. Encore une fois, mon adversaire a joué à un niveau très élevé et il méritait de gagner.

Sentez-vous que le poids de l'histoire et des records que vous étiez en train et sur le point d'accomplir a été un facteur négatif par rapport à votre jeu, au même niveau que le jeu de Querrey et que les conditions de jeu ?

Vous savez, je ne pense pas que cela était un facteur clé, pour être honnête. En venant sur le court, je savais que ça allait être très serré, qu'il ne serait pas facile de prendre son service. S'il est "on fire" comme il l'était, c'est vraiment diffile de lire son service. Il frappe ses balles vraiment bien. Encore une fois, à chaque fois qu'il en a eu l'occasion, il a tenté le coup gagnant, et la plupart du temps, ça rentrait.

Avez-vous été un peu surpris par le fait que Sam puisse tenir à une telle intensité ?           

Vous savez, il est sur le tour depuis tant d'années. Je pense que de l'expérience qu'il a eu, il a appris et est devenu un meilleur joueur.

Il y a un vieux dicton qui dit : "Ce n'est pas ce qui vous arrive qui compte, c'est la façon dont vous réagissez à ce qui vous arrive". Que pensez-vous de l'influence que cette défaite va avoir sur votre motivation à aller chercher le panthéon du tennis ?

Même chose. Nous verrons bien. Ca fait seulement 20 minutes que je suis sorti du court. C'est difficile de parler de tout ce qui est à venir. Mais c'est certain que ce n'est pas la première fois que je perds un match en Grand Chelem. Je sais quoi faire. Je vais d'abord me détendre le corps et l'esprit. Prendre du recul et essayer de repartir différemment.

Y'a-t-il eu quelque chose qui vous a déconcentré pendant votre préparation ?           

Non, pourquoi serait-ce le cas ?        

Nous vous avons vu vous entrainer ce matin sur Court 14. Vous ne sembliez pas vous-même. Que pensiez-vous ce matin ?  

Comme je viens de dire, je ne veux pas en parler. S'il vous plaît respecter cela. Je vous remercie.

Vous avez déjà eu des matches sur le Court N°1. Êtes-vous plus à l'aise que sur le Centre Court ?

Non. C'est plus confortable sur le Centre Court, évidemment.

Pourquoi cela ?           

Parce que je joue 90% des matchs sur le Centre Court, 10% sur l'autre court. De toute évidence, naturellement, je vais me sentir mieux sur le Centre Court.

Vous avez joué Sam un grand nombre de fois. A-t-il fait quelque chose qui vous a surpris et qui le rendait plus dangereux ? Ou est-ce l'herbe et les conditions glissantes l'ont aidées ?           

Son service, comme je l'ai dit, et sa précision. Il ne voulait pas rester trop longtemps dans le rallye. Peu de longs échanges. A part ça, il était agressif, et ça a payé.

Comment vous sentez-vous ? Difficile de gagner quatre titres du Grand Chelem de suite, puis de devoir recommencer ?           

C'est un sentiment incroyable, de toute évidence, d'être en mesure de détenir quatre Grands Chelems en même temps. En entrant à Wimbledon, je savais que mentalement, ça ne va pas être facile de me remotiver après mon titre à Roland-Garros. Mais le prestige et l'importance de ce tournoi sont tellement immenses que vous devez tout donner pour jouer votre meilleur tennis. Cela n'a pas suffit cette année.

Quelle est l'émotion dominante en ce moment ?         

Je ne sais pas. Je ne suis pas heureux de perdre un match, c'est sûr. Mais, vous savez, je vais passer à autre chose et je l'espère revenir plus fort.  

Est-ce que la prochaine fois que nous vous verrons sera aux Jeux olympiques ? Ou avez-vous l'intention de jouer entre les deux ?   

Nous allons voir. Je dois y réflechir.          

C'est peu fréquent que vous perdiez au début d'un tournoi. Comment pensez-vous que vous allez faire face à cela ? Quelle est la meilleure façon pour vous de faire face à une telle déception ?           

Eh bien, heureusement, j'ai une famille et j'ai une vie en dehors du tennis. Je vais faire évidemment plus d'attention à ces choses que le tennis dans les semaines à venir. J'en ai besoin. Ça a été une année très réussie jusqu'à présent, mais très longue, épuisante, dans tous les sens du terme J'ai juste besoin de repos.        

Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu à Wimbledon.