Tennis. WTA - Dinara Safina : "J'ai vraiment été déçue par le tennis"
Par Lea KELLOGG le 05/06/2020 à 12:55
Confinée à Moscou, l'ancienne joueuse russe Dinara Safina est revenue sur sa carrière et sa désillusion concernant la place de numéro 1 mondiale lors d'une interview pour "The Guardian". Professionnelle de 2000 à 2011, la Russe a occupé la place de numéro 1 en 2009 d'avril à octobre. Dinara Safina fait partie de ces grandes joueuses qui ont accédé au trône de la WTA mais qui malgré trois finales du Grand Chelem ( Roland Garros en 2008 et 2009, Open d'Australie en 2009) n'en n'ont gagné aucun. Contrairement à son frère, Marat Safin qui a remporté deux titres du Grand Chelem, l'US Open en 2000 et l'Open d'Australie en 2005 et qui a été numéro 1 mondial grâce à cette victoire à l'US Open.
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"Le circuit ne me manque vraiment pas. Je crois que j'ai été vraiment déçue par le tennis"
Neuf ans après avoir mis un terme à sa carrière, l'ancienne joueuse garde une certaine amertume : "Si je pouvais tout recommencer à zéro, peut-être que je recommencerais une carrière. Mais le circuit ne me manque vraiment pas. Je crois que j'ai été vraiment déçue par le tennis. Je pensais que lorsqu'on devient célèbre, que l'on devient n°1 mondiale, la vie devient différente. Mais on comprend vite que cela ne correspond pas à nos rêves et tout s'écroule".
"Être n°1 au monde, j'en rêvais. Mais il n'y avait que de la pression"
Dinara Safina explique toute la pression que l'on subit en devenant la numéro 1 mondiale et ce n'était pas ce dont elle avait rêvé. Elle déclare : "Être n°1 au monde, j'en rêvais. Mais une fois en place, il n'y avait que de la pression. Je ne m'y attendais pas. Je pensais que ce serait amusant d'être célèbre, d'être n°1. Que tout le monde serait content. C'était le contraire. Tout le monde veut juste vous battre, ça craint". Dinara Safina évoque la douleur que les conférences de presse peuvent engendrer quand on atteint plusieurs fois la finale du Grand Chelem : "Et toujours les mêmes questions en conférence de presse pour savoir quand j'allais remporter mon premier Grand Chelem... Comme si je n'en mourais pas d'envie... Et cela a commencé à polluer mes pensées et à devenir douloureux car je voulais vraiment remporter un Grand Chelem".