Tennis. WTA - Justine Henin : "Je suis intolérante avec le dopage"
Par Sylvain FALCOZ le 12/04/2017 à 07:00
La parole de Justine Henin est rare, et elle en est d'autant plus précieuse. La septuple lauréate en Grand Chelem s'est longuement confiée au quotidien belge francophone La Libre Belgique au cours du week-end de Coupe Davis. Présente au Spiroudome de Charleroi pendant la rencontre entre la Belgique et l'Italie, l'ancienne numéro 1 mondiale a pris le temps de faire le point sur sa vie actuelle, mais également sur l'état du tennis belge, qui il faut le dire se porte plutôt bien : "On ne prend pas assez la mesure des performances accomplies par David (Goffin) reconnaît-elle. "Ce que fait ce garçon est exceptionnel, il rivalise avec les plus grands à une époque où la concurrence à l'ATP est énorme. Concernant Steve (Darcis), j'ai beaucoup d'affinités pour lui. Il a connu des problèmes physiques, il sort d'une période délicate sur un plan privé, mais ils surmonte tout et est toujours là. Se qualifier pour les demi-finales est très important car cela montre que le hasard n’y est pour rien. L’équipe belge est solide. Elle abat un gros travail." De quoi rêver à un David Goffin tenant à bout de bras le saladier d'argent dans quelques mois ? L'ancienne joueuse belge, qui a définitivement raccroché la raquette depuis 2011, veut en tout cas y croire : "La Belgique peut évidemment gagner la compétition. La situation est incomparable avec une levée du Grand Chelem ou un tournoi classique. En Coupe Davis, il y a les forfaits, le lieu des rencontres, la nature de la surface et tant d’autres facteurs."
Vidéo - Justine Henin remporte Roland-Garros 2003
Même si elle ne sera pas présente au micro de France Télévisions pour commenter Roland-Garros, la faute à un heureux événement qui se précise, Justine Henin n'en reste pas moins très au fait de l'actualité tennistique. Une actualité marquée notamment par le retour imminent de Maria Sharapova à la compétition, dès le tournoi de Stuttgart qui aura lieu du 24 au 30 avril prochains. Un come-back qui n'en finit plus de faire parler, elle qui avait été suspendue 24 puis finalement 15 mois par l'ITF pour un contrôle positif au Meldonium en janvier 2016. Et sur cette question, l'ancienne joueuse belge ne cache pas un certain scepticisme : "La situation est délicate. Sa suspension est un fait. Malheureusement, les tournois ont besoin d’attirer des grands noms. Qu’elle fasse ses preuves sur le terrain. Personnellement, je suis assez intolérante. Elle a vécu sa suspension. Le public décidera de ce qui est juste ou pas. Sera-t-elle soutenue ? Je ne sais pas. Elle est responsable de la situation."