Tennis. WTA - Une ère des supercoaches pour le tennis féminin ?
Par Grégoire DUEZ le 12/02/2016 à 08:50
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Depuis 2012 et la collaboration entre Andy Murray et Ivan Lendl, la tendance des « supercoachs » s'est étendue dans le tennis masculin. En effet, en ce début d'année 2016, on dénombre pas moins de cinq autres grands champions ayant eu, ou encore actuellement, recours à d'anciens grands champions reconvertis en conseillers : Novak Djokovic a fait appel à Boris Becker, Roger Federer a collaboré avec Stefan Edberg, Kei Nishikori travaille en compagnie de Michael Chang, Marin Cilic est accompagné par Goran Ivanisevic et Milos Raonic a récemment demandé à Carlos Moya de l'aider dans son projet. Toutes répertoriées par Tennis Magazine, ces associations ont fait leurs preuves puisque les résultats ont suivi pour l'ensemble de ces joueurs. Seulement cette mode semble prendre un nouveau tournant. A la suite de sa collaboration avec Lendl, Murray a fait appel à une femme comme coach pour le suivre, à savoir Amélie Mauresmo. Rien d'étonnant nous direz-vous pour le Britannique qui fut pendant longtemps entraînée par sa mère . Et pourtant. Récemment, Elina Svitolina a fait appel à l'ancienne championne Belge Justine Henin pour la faire progresser et atteindre ses objectifs. Toutefoi s, la prudence est de mise puisque le succès de ces associations n'est pas toujours un fait avéré. Certaines joueuses ont suivi cette nouvelle vague de coach comme Kirsten Flipkens, qui s'est brièvement attribué les services de Kim Clijsters, ou encore Sabine Lisicki qui s'est rapprochée succinctement de Martina Hingis qui a depuis rejoint le cercle de Belinda Bencic. Mais il y a surtout deux tandems dont on a plus entendu parler.
Radwanska - Navratilova, une contribution furtive
Fin 2014, Agnieszka Radwanska, alors 6ème joueuse mondiale, fait appel à une ancienne grande championne en la personne de Martina Navratilova. La Polonaise est en manque de vitesse et souhaite une aide dans la quête de son premier Grand Chelem. Qui de mieux placée que Navratilova pour la soutenir dans son projet pense-t-on. Seulement voilà, l'alchimie entre les deux femmes ne prend pas. Radwanska chute avant le stade des quarts de finale à l'Open d'Australie (huitième de finale), une première pour elle depuis... 2010 ! Sans résultats probants par la suite, elles décident de mettre un terme à leur association après 4 mois de travail en commun.
Keys - Davenport, la vie familiale avant tout
Début 2015, Madison Keys, 30ème mondiale, décide de prendre la décision d'intégrer un membre extérieur à son équipe pour gravir les échelons de la hiérarchie mondiale. A l'image d'Agnieszka Radwanska, l'Américaine a, elle aussi, recours à un grand nom du tennis féminin : Lindsay Davenport. Avec sa compatriote comme mentor, elle semble lancée puisqu'elle atteint les demi-finales à l'Open d'Australie. Toutefois, les obligations familiales de Davenport contraignent la jeune joueuse US à devoir se séparer d'elle.
Des duos Serena Williams/Steffi Graf et Maria Sharapova/Billie Jean King ?
Si cette tendance des coachs féminins se confirme, on peut donc se laisser porter par l'imagination. Si on se réfère au rapport qu'ont établi Elina Svitolina et Justine Henin récemment, pourquoi ne pas envisager par la suite des duos aussi loufoques soient-ils comme : Serena Williams avec Steffi Graf, pour l'aider dans sa quête du plus grand nombre de titres en Grand Chelem et effacer le record de l'Allemande, Maria Sharapova avec Billie Jean King ou encore Simona Halep épaulée par Evonne Goolagong ? Avec des "si", on pourrait refaire un monde.