Tennis. WTA - Wuhan - Alizé Cornet : "J'ai pensé arrêter ma saison"

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Alizé Cornet (34e) s'est inclinée ce dimanche pour la quatrième fois en autant de confrontations contre Julia Goerges. Sortie du top 30 alors qu'elle était 18e début janvier, la Française n'a une nouvelle fois pas trouvé la solution face à l'Allemande, qui s'impose 6-3, 6-3 au premier tour du tournoi de Wuhan.  Après cette rencontre, la Française a accepté de répondre à nos questions pour expliquer sa mauvaise passe actuelle, qu'elle compte bien mettre derrière elle au plus vite. 

Vous perdez pour la quatrième fois en quatre rencontres contre Julia Goerges, qu'est-ce qui n'a pas été ce dimanche ? 

Ce n'était vraiment pas un bon match de ma part. Je pense qu'avec ses deux matches de qualification elle était un peu plus habituée au court que moi, mais je n'ai vraiment pas bien joué, du début à la fin, je n'ai pas réussi à rentrer dans le match. J'ai eu quelques balles de break, mais je n'en ai converti aucune, du coup ça ne met pas vraiment en confiance. Elle a bien joué a été agressive en coup droit mais j'ai joué trop court, j'ai fait beaucoup trop de fautes. Il n'y a rien qui a été dans le sens que je voulais alors que j'ai bien bossé à mon retour de l'US Open mais visiblement ça prend du temps.

Est-ce les conditions qui vous ont gêné lors de cette rencontre ? 

Non car l'année dernière j'avais bien joué ici. Même si le court est peut-être un peu plus rapide que l'année dernière, je me sens à l'aise sur ce genre de surface normalement. Je pense juste que je reste sur quelques résultats négatifs et c'est difficile de sortir du cercle vicieux. Les choses sont moins claires sur le court, chaque point est une bataille. C'est vraiment difficile surtout quand on vois la différence entre ce que je produis à l'entraînement et ce que je produis en match. 

Comment expliquez-vous la différence entre votre niveau à l'entraînement et celui en match ? 

Quand on a des mauvaises sensations dans la raquette en match, c'est dur de mettre en application ce que l'on a fait à l'entraînement. Je fais un gros travail sur moi-même, sur mon mental, et sur plein de choses. J'ai presque trop de boulot, j'essaye de gérer ça étape par étape, et j'espère que ça marchera très vite. C'est un peu décourageant au bout d'un moment, mais c'est mon métier de ne pas se laisser décourager.

Avez-vous songé à arrêter votre saison plus tôt et à ne pas vous présenter à la tournée asiatique ? 

Oui, après la tournée américaine, j'y ai pensé. Je voulais rentrer, annuler la tournée asiatique pour partir sur une période de vacances puis une bonne période d'entraînement. Mais au final, c'est mon métier de jouer au tennis. C'est douloureux et addictif à la fois. La compétition c'est difficile en ce moment, mais si je ne vais pas sur les compétitions je me sens mal, c'est vraiment une situation difficile à gérer. Mais je pense que j'ai encore la force mentale pour m'accrocher, surtout que je n'ai plus que trois tournois à jouer. Un dernier coup de collier et je pourrais prendre le repos nécessaire. 

Propos recueillis à Wuhan par Carole Bouchard pour Tennis Actu