Tennis. ATP - Blanchi, le n°1 en double Robert Farah est de retour à Rio
Par Jules HÉRODE le 18/02/2020 à 20:02
Il y a moins d'un mois, un petit séisme frappait le monde du tennis, avec le contrôle positif du numéro 1 mondial de double Robert Farah, dont les analyses avaient décelé la présence de Boldenone, un stéroïde anabolisant. Une découverte qui avait entraîné sa suspension temporaire, privant le Colombien d'Open d'Australie. Mais lundi dernier, les instances de l'ITF ont annoncé que le joueur avait été reconnu "non fautif". Totalement blanchi dans cette affaire, il est dès à présent autorisé à retourner sur le circuit. Et son retour ne se fait pas attendre puisque le Colombien disputera un double cette nuit avec son coéquipier habituel Juan-Sebastian Cabal au tournoi de Rio de Janeiro. Les deux joueurs n'ont plus joué ensemble depuis la dernière Coupe Davis.
Vidéo - Dans les coulisses de la victoire de Novak Djokovic
Alors, comment expliquer un tel retournement de situation ? Plusieurs éléments, que Farah avait déjà mentionnés lors de la diffusion des résultats de ses analyses du 17 Octobre, sont entrés en jeu. Le premier à avoir joué en sa faveur est la faible quantité de Boldenone retrouvée dans son échantillon, indiquant que la substance illégale ne pouvait provenir d'une prise répétée, par injections par exemple. Surtout que le Colombien avait déjà été contrôlé les 2 et 7 Octobre, et que ces deux tests s'étaient révélés normaux. Les mêmes résultats négatifs avaient été obtenus sur tous les tests effectués sur le Colombien entre Mars et Octobre confirmant qu'il n'avait pas eu recours à une prise régulière de suppléments ou vitamines. Enfin, un nouveau test réalisé le 28 décembre s'est lui aussi avéré négatif, indiquant que la présence de Boldenone fin octobre n'a pas impacté les performances ultérieures de Farah. L'ITF a donc retenu l'hypothèse d'une prise non intentionnelle de Boldenone, substance qui a dû se trouver dans de la viande qu'avait ingérée le joueur Colombien. Dans un communiqué, celui-ci a d'ailleurs tenu à remercier "ses fans et tous les gens qui l'ont aidé à prouver son innocence".
Thank you for the believe and the support I received. Here is my official press release. pic.twitter.com/tPIzX4R6jd
— Robert farah (@RobertFarah_) February 10, 2020
Retour sur l'affaire Robert Farah
Au moment de son contrôle positif, le Colombien avait sobrement annoncé qu'il ne serait pas à l'Open d'Australie, via un communiqué diffusé sur son compte Twitter. Dans ce même communiqué, le No.1 mondial avait précisé : "Deux semaines avant le contrôle positif, j'ai été testé à Shanghai, avec un résultat négatif. De plus, j'ai été contrôlé au moins à quinze autres reprises de manière aléatoire sur le circuit international pendant l'année, toujours avec un résultat négatif."
Farah avait déjà ajouté que l'origine de la présence de cette substance dans son organisme ne faitsai pas de doute, et ne relevcait pas de sa propre responsabilité. "Comme l'a affirmé le Comité Olympique Colombien en 2018, on retrouve régulièrement cette substance dans la viande colombienne, et cela peut affecter les résultats aux contrôles faits aux athlètes. Je suis certain que c'est ceci qui a entraîné un tel résultat au contrôle en question. Avec mon équipe, nous sommes déterminés à prouver que je n'ai utilisé aucun produit allant à l'encontre d'une pratique du tennis propre et éthique. Je suis tranquille et confiant dans les résultats puisque j'ai toujours agi de manière droite et honnête."
Les comparto este mensaje. Gracias por su apoyo. pic.twitter.com/8JmiyV1YYe
— Robert farah (@RobertFarah_) January 14, 2020