Tennis. ATP - De Greef sur le fonds de soutien : "Le problème est profond"
Par Anais DABBADIE le 21/05/2020 à 21:52
Le Players Relief Fund, programme imaginé par Novak Djokovic pour venir en aide financièrement aux joueurs moins bien classés, fait décidément beaucoup parler. Le concept est simple : les quatre tournois du Grand Chelem, l'ATP, la WTA et l'ITF ont au total fait don de 6 millions de dollars, qui seront ditribués à 800 joueurs, selon des critères encore à définir. Les joueurs du top 100 sont invités à ajouter à ce fonds de 6 millions des dons personnels. Et c'est ce dernier point qui fait beaucoup parler : si Dominic Thiem avait ainsi fait part de son incompréhension face à cette suggestion, Inès Ibbou lui avait répondu dans une lettre ouverte détaillant les difficultés auxquelles sont confrontés les joueurs du circuit secondaire.
Vidéo - Ines Ibbou et sa lettre ouverte adressée à Dominic Thiem !
Mais ce samedi, c'est une opinion inattendue qui a été relayée par le site RTBF Sport : celle d'Arthur De Greef, 324e mondial, qui ne comprend pas non plus pourquoi les top players devraient soutenir les moins bien classés avec leurs fonds propres. Le joueur a ainsi déclaré : " Je ne comprends pas pourquoi des joueurs qui ont mieux joué que moi devraient payer pour leur réussite. Dans le lot des bénéficiaires, il y a des joueurs qui ont tout simplement moins travaillé qu'eux, moins sacrifié leur vie au tennis. Le problème est plus profond. Il faudrait une meilleure répartition des gains dans les grands tournois. Mais aussi faire en sorte que les prize money soient plus importants dans les plus petits tournois.".
ATP No. 324: "Hard to figure out why players should contribute to this fund. I don't understand why players who have played better than me should pay for their success. Among the beneficiaries, there are players who have simply worked less."https://t.co/8Wu9pcuI6g pic.twitter.com/0AswptSxVM
— Oleg S. (@AnnaK_4ever) May 16, 2020
Le Belge a aussi expliqué que le critère du classement seul ne reflète pas forcément le niveau de revenus perçus sur le circuit : "Cette histoire de classement n'est pas très révélatrice. Un cas n'est pas l'autre. Tu peux très bien avoir été 300ème toute ta carrière et avoir très bien gagné ta vie. Prenons l'exemple des Anglais: ils n'ont pas beaucoup de joueurs du top pour le moment. Par conséquence, un joueur moyen va rapidement être pris en charge par la fédération, éventuellement disputer la coupe Davis, recevoir une wild card pour Wimbledon. Idem pour les Français avec Roland Garros. Et tout ça, mis bout à bout, cela fait de fameux gains. Par contre, à ce petit jeu, il y a des joueurs qui sont dans le top 150 qui gagnent beaucoup moins parce qu'ils sont issus d'un pays et d'une fédération moins riches.".