Tennis. ATP - Federer et Nadal, les préférés ? Djokovic débat avec Wawrinka
Par Anais DABBADIE le 19/04/2020 à 19:24
Samedi, un live inédit entre Novak Djokovic et Stan Wawrinka avait lieu sur Instagram. Alors que le Serbe s'était déjà entretenu avec Andy Murray la veille, et que le Suisse est un habitué des apéros Instagram avec Benoït Paire, ce live entre les deux adversaires de la finale de Roland-Garros 2015 a donné lieu à des discussions passionnantes. Notamment lorsque Wawrinka a demandé à Djokovic d'évoquer le "désamour" du public à son égard en comparaison du soutien reçu par ses deux plus grands rivaux, Roger Federer et Rafael Nadal.
Vidéo - Le Live Insta de Djokovic et Wawrinka sur Roger et Rafa... !
"À Wimbledon, tout le monde soutenait Roger"
Novak Djokovic est donc d'abord revenu sur la dernière finale de Wimbledon, expliquant : "La finale de Wimbledon l'an dernier contre Roger, c'était le match l'un des matches les plus épiques que j'ai pu jouer, et c'était intéressant de voir que le public était majoritairement en faveur de Roger. C'était frappant sur et en dehors du court".
Interrompu par Wawrinka, qui lui a alors demandé de réfléchir aux raisons de cette différence de soutien, le numéro 1 mondial a déclaré :"On peut discuter longtemps des raisons, c'est très difficile à dire. Mais une chose est sûre: Roger est potentiellement le meilleur joueur de tous les temps, il est aimé partout dans le monde, donc je ne m'attends jamais à ce que le public soit avec moi quand je joue contre lui, à l'exception d'un ou deux tournois. Et je suis OK avec ça, c'est Roger ! Et la situation est très similaire avec Rafa."
"I think it's more just the greatness of @rogerfederer & @RafaelNadal, not them just as tennis players but them as people."@stanwawrinka asked @DjokerNole about crowd support. This was his response 👇 #tennisathome pic.twitter.com/leOUHUzDTt
— ATP Tour (@atptour) April 18, 2020
"Je ne pense pas que je me mette le public à dos"
Novak Djokovic a ensuite poursuivi : "Est-ce que je contribue à cette situation, de façon négative ? Est-ce que, de par mon attitude, je me prive du soutien du public ou je me le mets à dos ? Je ne crois pas, je pense que c'est simplement que Roger Federer et Rafael Nadal sont exceptionnels, pas seulement en tant que joueurs mais aussi en tant que personnes. lls sont très charismatiques, sympas et humbles, ce sont de grands champions qui ont marqué notre sport. Je suis de la même époque, d'un côté c'est une chance, et de l'autre...pas tellement !."
Ce à quoi Wawrinka a répondu "Je suis d'accord, ce sont de grands champions, comme toi. Mais toi, à tes débuts, tu étais un peu différent. Ils en ont profité pour prendre cette place de favoris dans le coeur des gens. Et puis, tu sais, dans un film, il ne peut pas y avoir trois gentils, il doit y avoir un méchant. Je te le dis avec beaucoup de respect, mais selon moi, c'est la direction que les choses ont prises au début de ta carrière , et ça a encore des conséquences aujourd'hui".
Wawrinka. "You were a bit different when you were younger. In a movie you can't have three good characters."
— José Morgado (@josemorgado) April 18, 2020
Djokovic. "In the first 3 to 5 years I was feeling it was me against the world. I was that confident young player. Not anymore."
"C'était moi contre le reste du monde"
Djokovic a indiqué partager ce point de vue : "Oui je pense que tu as raison, quand je suis arrivé sur le circuit, au début de notre rivalité, j'avais une grande confiance en moi, je respectais Roger et Rafa, mais je pensais aussi pouvoir les battre et être le numéro 1. Le fait que je le dise haut et fort, ça a créé ces sentiments chez les gens, qui se sont demandés d'où je sortais pour dire tout ça. J'avais l'impression que c'était moi contre le reste du monde, pendant les cinq premières années de ma carrière. Je pensais que je devais prouver tout à tout le monde, que je devais être ce guerrier sans peur, qui n'abandonne jamais. Ca m'a permis d'avoir des résultats, mais j'étais aussi dans des situations difficiles quand je jouais contre eux, c'était dur. C'est toujours le cas, mais en moi, j'ai changé la façon dont je perçois ces matches aujourd'hui."