Tennis. ATP - Mannarino : "Pas encore une priorité pour Noah"
Par Bastien RAMBERT le 22/09/2015 à 18:31
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Adrian Mannarino a passé le premier tour au Moselle Open de Metz en dominant son compatriote Vincent Millot. Le gaucher tricolore explique pourquoi il n'hésite pas à aller à l'autre bout du monde pour jouer des tournois. Pas encore totalement à l'aise dans l'Hexagone, "Manna" travaille pour se libérer. Il travaille aussi pour intégrer l'équipe de France de Coupe Davis dirigée - à nouveau - depuis hier lundi par Yannick Noah.
Adrian, pouvez-vous nous expliquer vos choix de tournois ?
Mes choix de tournois ne sont pas forcément curieux. Je joue là où c'est le plus intéressant pour moi de jouer, que cela soit au niveau du tournoi ou de la force du tableau. S'il y a un tableau très faible à l'autre bout du monde je vais essayer d'aller le jouer. Malheureusement en France les tableaux sont très relevés. Cette semaine il y avait pas vraiment le choix : Saint-Pétersbourg ou Metz. A Saint-Pétersbourg le tableau est très fort et je me suis dit : "pourquoi ne pas jouer à Metz". C'est un tournoi assez sympa et j'espère que cela va bien se passer.
C'est plus dur de jouer en France pour vous ?
Pas forcément. Ce n'est pas encore un énorme atout car j'estime ne pas encore pouvoir me servir du public comme le font les meilleurs joueurs. J'essaye de m'y habituer. Les gens attendent beaucoup de nous quand on est en France, que ce soit le public, les médias etc.. Quand on est à l'autre bout du monde on est vachement plus tranquille et relax de ce côté-là et c'est quelque chose qui me déplaît pas. Il faut s'y habituer et j'espère que mon classement va progresser et que je serais encore plus demandé.
Yannick Noah, qui a donné sa conférence de presse ce mardi, a dit qu'il avait appelé une dizaine de joueurs. Racontez-nous ce coup de fil...
C'est vrai que j'ai reçu un message de Yannick me disant qu'il allait reprendre le capitanat de l'équipe et qu'il aimerait bien que l'on se voie pour discuter de sa vision des choses. Je l'ai vu par hasard à Roland-Garros le lendemain et il avait d'autres choses à faire. On a discuté deux, trois minutes. Je pense qu'on va prendre le temps de se voir avant Bercy là où tout le monde aura un peu plus de temps. On fera le point. Après je ne pense pas être encore une priorité pour lui.
C'est touchant d'être dans ce noyau de joueurs ?
C'est sur que c'est encourageant. C'est plutôt bon signe. Après être dans le noyau ce n'est pas forcément être dans l'équipe encore. Il y a des progrès à faire et je vais essayer de faire de mon mieux.
Vous sentez-vous loin de ce groupe ?
C'est difficile à juger. Je n'y suis pas encore, c'est tout ce que l'on peut dire. Il y a des bons matchs à faire et une bonne attitude à garder pour pouvoir espérer l'intégrer.
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu, à Metz.