Tennis. ATP - Masters - Murray : une fin de saison pour l'histoire
Par Nastassia DOBREMEZ le 14/11/2015 à 18:15
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Andy Murray a longtemps hésité avant d'annoncer sa participation au Masters de Londres qui démarre ce dimanche. En effet, en septembre dernier, il avait laissé entendre à la BBC qu'il pourrait faire l'impasse sur ce tournoi, qui réunit les huit meilleurs joueurs du monde, si la finale de la Coupe Davis auquel participera son pays fin novembre, se déroulait sur terre battue. Retour en statistiques sur le dilemne auquel va se confronter le n°2 mondial.
Marquer l'histoire du tennis britannique
Un choix qui pouvait sembler étonnant tant les ATP World Tour Finals tiennent à coeur à Andy Murray, particulièrement depuis qu'ils se disputent en Angleterre, devant un public tout acquis à sa cause. Mais son envie de briller à Londres cette année était moins forte que celle d'être à 100% le 28 novembre prochain, à Gand, contre les Belges, afin que son pays remporte le saladier d'argent. Un trophée qui échappe à la Grande Bretagne depuis 1936. C'est pourquoi il a confirmé sa participation à cet évènement il y a seulement une semaine lors de la conférence d'avant-tournoi du BNP Paribas Masters et sans doute à contre-coeur : "Le plan est de jouer à l'O2, mais de me préparer sur terre battue. Je préfère sacrifier ma préparation pour le Masters, pour être en meilleure condition pour la Coupe Davis", déclarait-il alors. Et le Britannique ne s'est pas défilé : après sa finale perdue contre Djokovic à Paris dimanche dernier, Murray a enchaîné quatre jours de préparation sur terre battue en indoor au Queen's Club, avec notamment son compatriote Aljaz Bedene (46e mondial) comme partenaire d'entraînement.
Terminer l'année n°2 mondial pour la première fois de sa carrière
Mais l'Ecossais a-t-il eu raison de délaisser le Masters aux dépens de la Coupe Davis ? Car plusieurs enjeux d'importance se décident cette semaine : avec moins de 1000 points d'avance à la race sur le n°3 mondial (8220 à 7340) Roger Federer, Murray pourrait mettre en péril sa place de numéro 2, s'il ne fait pas un bon parcours à Londres. Or terminer l'année en étant le dauphin de Djokovic, était un objectif personnel qu'il s'était fixé et qu'il n'a encore jamais réussi à atteindre dans sa carrière. D'autre part, sa belle saison 2015 lui permettrait de réaliser un joli parcours à Londres, lui qui n'est jamais parvenu à dépasser le stade des demi-finales dans ce tournoi des maîtres (2008, 2010 et 2012). Murray a remporté quatre titres cette année (Munich, Londres (Queen's), et deux Masters 1000, Montréal et Madrid) et son haut pourcentage de victoires sur dur (41 succès, 10 défaites) lui permet d'aborder ce tournoi en pleine confiance. De plus, il peut se targuer d'avoir bénéficié d'une chance relative au tirage au sort et évité ses deux bourreaux : Federer et Djokovic. C'est donc l'année où jamais où l'Ecossais peut rêver d'une finale chez lui et effacer sa déconvenue de 2014 où il n'était même pas parvenu à sortir des poules (une victoire, deux défaites). Seulement voilà : il "ne s'attend pas à jouer un super tennis au Masters" mais peut-être aura-t-il assez de marge sur ses concurrents.