Tennis. ATP - Mauresmo : "Andy Murray ? Une personne complexe"
Par Kenny ROY le 23/05/2016 à 12:24
Vidéo - Quand Andy Murray remerciait Amélie Mauresmo - Madrid 2015
Rédactrice en chef du numéro spécial Roland-Garros de L'Equipe Magazine, Amélie Mauresmo est revenue sur le récent arrêt de sa collaboration avec Andy Murray, débutée en juin 2014. La Française a ainsi donné quelques éléments de réponse aux personnes qui s'interrogaient sur les raisons de cette rupture. "J'ai eu l'impression qu'on était arrivés au bout de ce qu'on pouvait faire professionnellement. On a conclu que ça allait être compliqué de continuer. J'ai un peu réduit mon nombre de semaines de présence depuis le dernier Open d'Australie, et on a effectivement passé peu de temps ensemble. Il se trouve que ça a été une période difficile pour lui, où je ne pouvais pas l'aider. Mais cette décision était initiée depuis quelques temps déjà", explique-t-elle, avant de se montrer un peu plus floue : "Je n'ai pas envie de trop rentrer dans les détails. Tout le monde a pu voir certaines choses. Andy est complexe. Sur un court, il peut être à l'opposé de ce qu'il est dans la vie. Cela peut être déroutant. J'étais là pour l'aider. J'ai eu le sentiment que je ne pouvais plus faire avancer les choses." De quoi donner du poids aux déclarations de Julien Benneteau, qui avait suggéré que Mauresmo en avait eu assez du comportement du Britannique durant ses matches, peu avare en insultes et autres plaintes envers son clan.
Malgré tout, la capitaine de l'équipe de France de Fed Cup estime avoir vécu une expérience enrichissante, pour elle et pour le tennis en général : "C'était une belle aventure. Une femme qui coache un homme, cela a fait tomber quelques barrières dans le monde du tennis masculin. C'était une fierté d'être précurseure, encore, sur un autre truc." Une aventure dans laquelle elle ne se serait peut-être pas lancée avec un autre joueur : "Andy est très curieux, en recherche permanante. C'est ce qui fait les grands champions. C'était un très beau challenge où je me suis mise en danger. Après, je n'y suis allée que parce que j'ai vu que les trois-quatre trucs qu'il me demandait, je pouvais lui apporter. Il arrivait assez mal à communiquer, il avait besoin de trouver quelqu'un plus à l'écoute. Il pensait qu'avec une femme, il allait pouvoir se livrer un peu plus. Il ne faut pas oublier qu'il n'avait plus envie de jouer."