Tennis. ATP - Rafa Nadal, l'année de la Decima à Roland-Garros ?
Par Yannick GIAMMONA le 18/05/2016 à 08:15
Vidéo - Nadal aux Masters de Rome après sa défaite contre Djokovic !
Cela tend à devenir LA question que tout le monde se pose depuis sa dernière victoire à Roland-Garros, en 2014 : l'Espagnol Rafael Nadal (5e, 29 ans) est-il capable de remporter un unique dixième titre Porte d'Auteuil, ce que tout le monde appelle "la Decima" ? L'année dernière à la même époque, Nadal commençait sérieusement à inquiéter, n'ayant remporté aucun titre et étant parvenu en finale "que" deux fois (Buenos Aires et Madrid). En 2016, il va mieux : sa confiance est revenue petit à petit, et par conséquent le taureau de Manacor s'exprime mieux sur le court. Mais cela veut-il dire qu'il fait à nouveau partie des ultimes favoris à la victoire finale à Paris ?
Une saison 2015 loin des standards habituels de l'Espagnol
Pour comprendre où en est l'Espagnol à ce jour, revenons un petit peu en arrière. En 2015, il n'avait gagné aucun titre avant Roland-Garros, et se retrouvait donc bien loin de ses standards habituels. Mais il est évident que n'importe quel autre joueur aurait signé pour avoir le même parcours que Nadal : finaliste à Buenos Aires, il avait seulement été arrêté par un très bon Juan Monaco. Aux Masters 1000 de Monte-Carlo et de Madrid, il n'avait chuté que face aux futurs vainqueurs : Novak Djokovic sur le Rocher, et Andy Murray dans la capitale espagnole. La seule défaite vraiment "inquiétante" était celle qu'il avait subie à Barcelone contre Fabio Fognini, en huitièmes de finale. Ce qui ne l'empêchait pas de commencer à se poser des questions avant d'arriver à Paris. Cependant, il avait tout de même atteint les quarts, défait sèchement par son grand rival Novak Djokovic.
En 2016, Rafa Nadal reprend confiance et joue mieux
Cette année, dès le mois de janvier, Nadal veut montrer que sa crise de confiance est derrière lui. Au tournoi de Doha, sur dur, il parvient en finale, où Djokovic se montre une nouvelle fois le plus fort. Après une défaite précoce à l'Open d'Australie, voilà que le monde du tennis s'inquiète à nouveau pour le Majorquin qui perd coup sur coup sur terre battue en février, en demies à Buenos Aires (Dominic Thiem), mais aussi à Rio au même stade de la compétition (Pablo Cuevas). Rien de bien méchant selon Nadal, qui est tombé sur des spécialistes de la surface. Le renouveau va arriver avec le début de la saison européenne sur terre battue, du côté de Monte-Carlo, un tournoi ancré dans le coeur de l'Espagnol. Victorieux du Français Gaël Monfils dans une finale à couper le souffle, Nadal montre que physiquement et mentalement, il se rapproche de son meilleur niveau. Il enchaînera la semaine suivante en remportant son neuvième titre à Barcelone face à Kei Nishikori. En net regain de forme, il sera cependant défait à Madrid (par Andy Murray en demies) et à Rome (par Novak Djokovic en quarts). Mais tous les voyants semblent au vert pour le taureau de Manacor, à quelques jours du début du tournoi parisien.
La Decima, un peu trop de pression sur les épaules de Nadal ?
On peut effectivement se poser la question. Mais avec 69 titres sur le circuit, dont 14 en Grand Chelem, Nadal connaît-il encore la pression ? A l'écouter oui, car comme il le disait l'année dernière, il se pose toujours des tas de questions, ce qui joue forcément sur son état d'esprit en match et sur sa confiance. Mais cette confiance, il semble l'avoir retrouvée depuis quelques semaines, en témoigne cette victoire ahurissante en finale à Monte-Carlo contre un Monfils des grands jours : après deux sets de haute voltige, Nadal a fini par écraser le Tricolore 6-0 dans la dernière manche. Pareil à Barcelone, où il a dominé Nishikori en deux sets. Seuls un Novak Djokovic un tantinet nerveux à l'approche du French Open et un Andy Murray en plein boom ont réussi à l'arrêter ce printemps sur terre battue. Alors, dans quelles dispositions arrivera Rafael Nadal lundi prochain à Roland-Garros ? "Je suis sur une pente positive", a-t-il déclaré à Rome. "J'espère continuer sur cette voie. Je me sens heureux en compétition. Même quand je m'entraîne, je m'entraîne avec beaucoup de joie." Nadal heureux rimera-t-il avec Nadal victorieux ? La réponse au plus tard le 5 juin...