Tennis. ATP - Rafael Nadal submergé par l'angoisse en 2015
Par Adrien CHIRAC le 29/12/2015 à 09:05
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Nous vous relayions samedi dernier, les problèmes d'anxiété qu'avait rencontrés Rafael Nadal en 2015. L'Espagnol est allé plus loin dans la confidence, en s'exprimant au journal El Pais. Le joueur de 29 ans parle ouvertement de la détresse et de la pression qui le rongent et qui ne lui ont pas permis de faire concurrence aux meilleurs cette saison. Un entretien surréaliste, quand on pense à l'ascendant psychologique que possédait Nadal face à ses rivaux, au cours de nombreuses saisons antérieures. Les huit premiers mois de compétition ont été en deçà de ses attentes. Pourtant, il avait bien figuré dans les mêmes tournois par le passé. "Dans les tournois favorables pour moi, je n'ai pu obtenir de bons résultats et tout s'est compliqué ensuite. J'avais perdu toute ma confiance.Je me demandais même si j'allais retrouver un jour mon niveau. Je travaillais beaucoup pour faire changer les choses et, curieusement, je me suis mieux comporté à la fin de l'année, dans la partie la plus difficile de la saison pour moi. Est-ce la saison où j'ai le plus appris ? Non, ce n'est pas le cas. Je n'écoute pas les gens qui pensent que l'on apprend aussi bien dans des situations négatives que positives. Mon point de vue est que l'on apprend plus, lorsque tout va bien mentalement. Excepté cette année, j'ai appris bien des choses sur l'ensemble de ma carrière."
Le taureau espagnol, qui n'a pas remporté le moindre titre en Grand Chelem ou en Masters 1000 cette saison, ajoute qu'il n'avait jamais connu pareille situation de stress par le passé. "En 2015, j'ai vécu des situations nouvelles sur le point de vue mental, différentes de ce que j'avais toujours connu. Dans des circonstances d'anxiété comme celles-là, il m'est impossible de bien jouer au tennis. Je ne n'avais pas peur, mais j'étais dans un état psychologique étrange où vous ne pouvez rien contrôler; comme la respiration et le temps. Lorsque vous ne réussissez pas à contrôler ces deux choses, vous ne savez pas où la balle va rebondir, parce que vous êtes inquiet. Tout cela est causé par l'angoisse."
Cependant, le natif de Manacor termine avec un motif d'espoir, en vue de 2016 : "J'accepte les épreuves que je subis. Quand vous avez un problème de santé mental, il faut analyser clairement les raisons de ces doutes. Vous arrivez à un point où vous pouvez vous détendre et vous vous dites : je vais jouer au tennis comme je sais le faire, car je n'ai pas oublié comment le faire. (…) Je suis 5ème mondial, ce n'est pas si mal que ça."