Tennis. ATP - Stefanos Tsitsipas s'explique : "Des choses pesaient sur mon père..."
En août dernier, Stefanos Tsitsipas annonçait la fin de sa collaboration avec son père, Apostolos. Le Grec ne s'était pas privé de tacler son père devant les médias. Le 11e mondial avait, notamment, reproché à son père d'avoir voulu lui faire changer de tension de cordage de sa raquette. "C'est avec le cœur lourd que je vous informe que ma collaboration avec mon père en tant que coach a pris fin. Je préfère garder mon père dans son rôle de père, et seulement de père", avait écrit dans la foulée Stefanos sur X. Avec plus de recul, Tsitsipas, vaincu d'entrée à l'Open d'Australie, s'est confié à Caroline Garcia, sur sa chaîne Youtube Tennis Insider Club.
Vidéo - Stefanos Tsitsipas, battu d'entrée à l'Open d'Australie
"Il n'avait plus la même énergie qu'avant. Il commettait peut-être des erreurs plus fréquemment que d'habitude"
"Cette année, j'ai choisi d'arrêter de travailler avec mon père car je voyais beaucoup de choses qui lui pesaient", a expliqué Tsitsipas avant de développer. "Il n'avait plus la même énergie qu'avant. Il commettait peut-être des erreurs plus fréquemment que d'habitude. Cela faisait des années que je voulais suivre ma propre voie, mais j'ai eu du mal à me déconnecter et à laisser partir mon père qui a tant fait pour moi. Parce qu'après tout, je pense à tout ce qu'il a apporté de positif et de bon dans ma vie. Et lui faire ça, le repousser, tout d'un coup, c'est quelque chose qui lui fera beaucoup de mal. Il est difficile de rompre brutalement la relation que nous avions et de prendre des chemins différents. Cela doit se faire en douceur et progressivement. Et avec mon père, à partir du moment où nous sommes partis en septembre, c'est vraiment le moment où j'ai décidé de le laisser partir".
"J'ai décidé de le laisser partir, pour sa propre souffrance que j'ai vue"
Après cette séparation, Tsitsipas a désormais retrouvé le lien père-fils avec Apostolos. "Je suis en contact avec lui, nous parlons, et je veux vraiment qu'il soit mon père parce que j'ai l'impression qu'à travers notre relation dans le tennis, les choses se sont un peu mélangées. Et j'ai perdu cela. J'ai perdu la valeur du père que je veux avoir dans ma vie personnelle quotidienne. C'est devenu un sentiment plus professionnel. J'ai l'impression qu'il est plus intégré à mon tennis qu'il n'est un père pour moi. Et c'est quelque chose qui m'a également affecté ces dernières années, car j'ai toujours voulu avoir un père à mes côtés. Ce père dont je me souviens quand j'avais 10 ou 12 ans, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Mais ce genre de relations que je partageais avec mon père à l'époque me rappelle de très bons souvenirs. Le voir stressé, le voir souffrir autant me fait mal. C'est d'ailleurs l'une des principales raisons pour lesquelles j'ai décidé de le laisser partir, pour sa propre souffrance que j'ai vue. Sa personnalité ne lui permet jamais d'admettre qu'il souffre, qu'il est dans une mauvaise situation ou qu'il se sent mal. Et s'il ne le fait pas, je dois le faire à sa place. En fin de compte, c'est pour son propre bien et sa propre protection. Il ne s'agit pas toujours de moi."
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