Tennis. BNPPM - Andy Murray : "Berdych ? Un jeu en puissance"
Par Thibault KARMALY le 04/11/2016 à 15:09
Vidéo - BNPPM 2016 : Murray s'exprime sur Gilles Simon et Berdych
C'était un Andy Murray (29 ans, n°2 mondial) taille patron ! Pour son huitième de finale au BNP Paribas Masters, l'Ecossais a balayé Lucas Pouille (22 ans, 17e) en deux petits sets (6-3, 6-0) et 1h12. Bien plus solide dans tous les compartiments du jeu, le numéro 2 mondial a confirmé son excellente forme depuis plusieurs mois. Surtout, il envoie un message direct à son principal concurrent, Novak Djokovic. Retrouvez sa conférence presse retranscrite ci-dessous.
Physiquement, vous vous sentiez bien aujourd'hui (vendredi) ? Comment vous êtes-vous senti en vous réveillant le matin ? Vous saviez que cela irait bien pendant le match ?
Oui. J’étais un peu fatigué parce que j’ai fini tard hier soir. Je me suis levé tôt ce matin parce que je voulais m'entraîner un peu sur le court. Une fois que le match a démarré, je me suis senti bien. Peut-être à cause de la rapidité de la surface, les échanges sont moins longs. Sur d'autres surfaces plus lentes, les points peuvent durer plus longtemps et dans ce cas, c'est plus dur physiquement. Si on joue beaucoup de points assez courts, comme c'était le cas aujourd'hui, c'est moins fatigant. Lucas a tapé très fort la balle aujourd'hui. C'est mieux.
Vous disiez que vous n'aviez pas suffisamment de temps pour vous entraîner sur ce court, vous vous sentez complètement adapté aux conditions ?
En tout cas, je me suis senti mieux aujourd'hui qu'hier et je me sentirai mieux demain. Je pense qu'en trois jours, on a le temps de s'adapter. En tout cas, il faudrait peut-être plus longtemps que ça. En tout cas, ça va de mieux en mieux.
Vous avez dit que vous vous étiez levé tôt pour vous entraîner ce matin après avoir terminé tard hier soir. Cela montre votre engagement et votre concentration sur ce tournoi ?
Certains joueurs pensent que ce n'est pas utile de s'entraîner sur le court. Pour moi, c'est important dans un tournoi indoor. Les conditions peuvent varier. Par exemple, sur le court 1, le plafond est plus bas que sur le central. L'acoustique est complètement différente d'un court à l'autre. Le son, quand on frappe la balle, est différent. Si je peux m'entraîner sur le court central, c'est toujours mieux. De toute façon, après m'être entraîné ce matin tôt, je suis retourné dormir un peu avant de venir ici.
Quel est votre avis ? Qui va gagner la Coupe Davis entre la Croatie et l'Argentine ?
C'est impossible à dire. Je ne sais même pas sur quelle surface ils jouent ni quels joueurs seront sélectionnés. L'équipe argentine a peut-être plus de joueurs à partir desquels le capitaine peut faire son choix. Par contre, cela peut poser des difficultés, c'est plus complexe. Je pense que pour pouvoir dire quelque chose, il faudrait savoir quelle est la surface et quels sont les joueurs. Pour la Croatie, je pense qu'ils savent déjà quelle est la surface et quels sont les joueurs. Ce sera plus facile pour eux de prévoir. L'équipe qui joue à domicile a plus d’avantages puisque c'est elle qui choisit la surface. Ils choisissent la surface qui convient à leurs joueurs. En tout cas, ce sera très serré. Del Potro joue très bien. Quand il est en forme, c'est un des meilleurs joueurs du monde. Ce sera difficile.
En parlant des surfaces indoor, quelle est la rapidité que vous préférez : plus rapide ou plus lent ?
Shanghai est un des courts les plus rapides où on joue dans l'année. C'est là que j'ai fait mes meilleurs tournois. Ce qui est difficile pour les joueurs, c'est de changer chaque semaine. La surface change d'un tournoi à l'autre. Ce n'est pas forcément facile de jouer son meilleur tennis quand on doit s'adapter en permanence. Les balles changent, cela ajoute une difficulté. Cette semaine, j'ai vu beaucoup de joueurs faire un jeu de service-volée, j'ai vu le match de Lopez. J'ai bien aimé ce match. C'était différent. Ils montaient beaucoup à la volée tous les deux. J'ai vu beaucoup de joueurs faire service-volée cette semaine. C'est bien. On voit plus de variété dans le jeu.
Pouvez-vous nous parler du jeu de votre adversaire aujourd'hui (jeudi) et l'adversaire que vous aurez au prochain tour (vendredi) ?
Aujourd'hui, j'ai bien retourné. C'était bien. J'ai eu des chances pratiquement sur chacun de ses jeux de service pendant tout le match. Sur cette surface qui est plus rapide, si on arrive à bien retourner, c'est toujours un avantage parce qu'on met la pression sur le service de l'autre. Si on ne se contente pas de la mettre dans le court mais qu'on attaque le retour, l'adversaire est à ce moment-là immédiatement sur la défensive. C'est un avantage. Quant à Simon et Berdych, j'ai joué contre les deux ces dernières semaines. À Vienne, le match a été très serré. Le niveau n'était peut-être pas aussi bon qu’à Shanghai mais le match a été dur, il y a eu de longs échanges. Berdych a un jeu puissant avec des points courts. Ces deux joueurs sont différents l'un de l'autre.
Quelle est la clé pour continuer à se développer à passer l'étape suivante quand on a du mal contre les meilleurs joueurs ?
Je crois qu'il faut bien regarder le match que l'on a fait pour voir les erreurs que l'on a faites et voir ce que votre adversaire a bien fait par contre, cela vous donne des idées sur ce qu'il faut faire. Vous pouvez vous dire à ce moment-là : c’est ça que j'aurais dû mieux faire, ou mieux jouer sur la balle de jeu. C'est la meilleure chose à faire. Et écouter votre coach évidemment. Il voit le match de l'extérieur, il donne le meilleur retour sur ce que l'on a fait pendant le match. Cela vous permet d'apprendre ce que vous ne faites bien, c'est la meilleure manière.