Tennis. Coupe Davis - 2-1 pour la Suisse, la France titube
Par Bastien RAMBERT le 22/11/2014 à 17:51
Le duo Roger Federer – Stanislas Wawrinka s'est montré bien plus complet que Julien Benneteau et Richard Gasquet (6-3, 7-5, 6-4) pour permettre à la Suisse de mener 2-1 en finale de Coupe Davis après le double de samedi. Les Bleus sont désormais dos au mur.
Un exploit ou le rêve s'envolera. Voici l'état des lieux pour l'équipe de France de Coupe Davis, menée 2-1 par la Suisse en finale après le succès en trois manches du tandem helvète Roger Federer – Stanislas Wawrinka contre Julien Benneteau et Richard Gasquet (6-3, 7-5, 6-4). Préféré à un Jo-Wilfried Tsonga qui s'est rétracté – pour des raisons encore inconnues - alors qu'il devait normalement entamer sa mission "rachat", Gasquet a vécu un samedi bien compliqué au Stade Pierre-Mauroy. Le Biterrois, timide en début de match, s'est montré parfois hésitant dans ses volées et pas assez décisif en retour lorsque les Suisses commençaient à tanguer.
On dit souvent qu'il faut un coupable mais il serait trop facile de pointer vigoureusement du doigt Gasquet pour expliquer cette défaite française en trois manches. Sur un fil physiquement lors de sa déroute contre Gaël Monfils, Roger Federer a montré un bien meilleur visage lors du double. C'est lui qui a souqué ferme lors du second set pour maintenir à flot son pays alors que Wawrinka, tout feu tout flamme au début du match, commençait à se refroidir. S'il n'est pas encore à 100 % de ses capacités, Federer envoie tout de même un signal : il est prêt à écrire son histoire et celle de son pays, désormais à un point du Graal et d'un premier sacre en Coupe Davis.
Un deuxième set très frustrant pour les Bleus
Associés pour la première fois en Coupe Davis, Benneteau et Gasquet ont eu besoin d'une quarantaine de minutes pour vraiment renter dans le match. C'est Bennet' qui a harangué le public le premier en faisant parler son œil de joueur de double (Ndlr : il a notamment remporté Roland-Garros cette année avec Edouard-Roger Vasselin). Les Bleus se sont montrés conquérants dans le second set mais il a manqué deux choses : un brin de réussite (retour de Gasquet qui fait bande-dehors sur balle de break à 2-1) et un serveur en feu. En face, les Suisses se sont en quelque sorte répartis la tâche, Wawrinka éclaboussant de son talent la manche initiale avant que Federer ne garde le cap pour les Rouge et Blanc. Les champions olympiques 2008 ont fait le dos rond aux assauts (cinq balles de break sauvées) des médaillés de bronze 2012 pour finalement réaliser le break "coup de poignard", à 5-5.
Dos au mur, les Français devaient tout lâcher mais ils ont concédé un break dès le cinquième jeu du troisième et dernier set. Boostés par ce matelas d'avance au tableau d'affichage, les Suisses, qui restaient pourtant sur quatre défaites consécutives en Coupe Davis, ne se sont pas gênés pour faire l'étalage de leur talent au filet et décrocher une victoire méritée après 2h12 d'un double de haute qualité. Bien plus fringant que la veille, Federer est désormais lancé. Il sera en position de force dimanche lors du troisième simple. Sur le papier, le numéro deux mondial devrait affronter un Tsonga dont on ne sait pas encore l'état physique ou mental. Quoi qu'il en soit, la France doit aller au charbon, elle qui a la défaveur des pronostics puisque 35 des 40 derniers vainqueurs de la Coupe Davis ont remporté le double en finale.
On dit souvent qu'il faut un coupable mais il serait trop facile de seulement pointer du doigt Gasquet pour expliquer cette défaite française en trois manches. Sur un fil physiquement contre Gaël Monfils, Roger Federer a montré un bien meilleur visage lors du double. C'est lui qui a souqué ferme lors du second set pour maintenir à flot son pays alors que Wawrinka, tout feu tout flamme au début du match, commençait à se refroidir. S'il n'est pas encore à 100 % de ses capacités, Federer envoie tout de même un signal : il est prêt à écrire son histoire et celle de son pays, désormais à un point du Graal et d'un premier sacre en Coupe Davis.