Tennis. Coupe Davis - Bemelmans : "En jouant bien, ça doit passer"
Par Christophe de JERPHANION le 05/03/2015 à 21:20
Vidéo - Ruben Bemelmans & ses objectifs après l'Australian Open 2015
Surprise à Liège. David Goffin n'est pas titulaire avec la Belgique face à la Suisse pour le premier tour de la Coupe Davis. Souffrant des côtes, douleur qui l'avait contraint à l'abandon à Marseille, le 21e mondial restera sur la touche, tandis que Steve Darcis et Ruben Bemelmans affronteront respectivement Michael Lammer et Henri Laaksonen. Mais, en plus de ce premier simple, Ruben Bemelmans aura aussi en charge le double de samedi, associé à Niels Desein. De quoi ravir le membre de la Team Pro Hope and Spirit, qui se dit prêt à relever le défi.
Vous voilà titulaire. Pour le double, on s'y attendait, mais vous allez aussi remplacer David Goffin en simple, ce qui est une surprise.
Oui, c'est une surprise, car David Goffin jouait bien mais il n'est pas à 100% à cause de son souci aux côtes. Je n'ai appris que ce matin que Johan Van Herck, notre capitaine, avait décidé que j'allais jouer. Je suis prêt, je suis en pleine forme et je joue bien depuis le début de l'année. Je vais essayer de faire de mon mieux pour décrocher le premier point ce vendredi.
Face à vous, la Suisse, tenante du titre, mais décimée. Au lieu de vous retrouver face à Roger Federer et Stan Wawrinka, vous aller affronter Henri Laaksonen et Michael Lammer sera face à Steve Dracis...
Oui, les trois premiers joueurs suisses au classement sont absents. Et, sans Roger Federer et Stan Wawrinka, ça fait une grande différence. On se retrouve favoris. Bien sûr, pour nous, c'est mieux, mais c'est dommage pour le public, qui aurait sûrement voulu voir jouer ces champions. Mais on connaît nos adversaires. Michael Lammer a le même âge que Steve Darcis, ils se connaissent depuis qu'ils sont juniors. Moi, j'ai joué Henri Laaksonen il y a deux ans et je le croise régulièrement dans les tournois. Ce sont peut-être des inconnus pour le public, mais pas pour nous, on sait qu'ils jouent bien et qu'il faudra faire attention. A nous de prouver que nous sommes les favoris. Nous sommes en confiance, il va falloir le leur montrer sur le court. A nous d'être agressifs et de montrer que nous voulons la victoire.
Cela change-t-il votre façon de vous préparer ?
Non, cela ne change rien à la préparation. On travaille sur la concentration. On a passé une semaine agréable ensemble. Steve Darcis et moi sommes en forme, Niels Desein est prêt pour le double, tout va bien. Bien sûr, on sera sûrement plus relax que si on avait dû jouer contre Roger Federer ou Stan Wawrinka. On sait que si on joue normalement, à notre niveau, ça doit passer. On sent qu'on peut y arriver, ça met un peu plus de pression, mais c'est supportable.
Savoir que vous jouerez un éventuel quart de finale à domicile, est-ce une source de motivation supplémentaire ?
Nous n'en avons pas parler, mais on le sait et, forcément, cela nous motive d'autant plus à aller chercher la victoire contre les Suisses. Recevoir le Canada de Milos Raonic ou le Japon de Kei Nishikori, ce serait formidable pour nous, mais aussi pour les fans à travers toute la Belgique.
Sur le plan personnel, avez-vous souvent été dans cette situation, titulaire dès le vendredi ?
Oui, ça m'est arrivé trois fois auparavant. Contre l'Espagne et Rafael Nadal, contre l'Australie et Lleyton Hewitt, et contre Israël et Amir Weintraub. De loin, le match le plus accessible pour moi. Mais j'ai aussi souvent joué en simple le dimanche et bien sûr, en double. Mais, le match de vendredi sera très important, parce qu'il doit permettre de faire la différence. Steve Darcis et moi sommes capables de prendre les deux points de vendredi, mais il va falloir se battre et se méfier. Je dois faire honneur à la confiance du capitaine. On joue tous bien en ce moment, si on donne tout, on va gagner.
Vous jouerez le double avec Niels Desein, avez-vous eu le temps de préparer ce match ?
On voulait le faire aujourd'hui, mais comme je vais jouer en simple ce vendredi, on a changé le programme. Mais Niels Desein et moi avons souvent joué ensemble et on a gagné des titres sur le circuit Challenger. Personnellement, j'ai déjà beaucoup joué en double cette saison avec Ilija Bozoljac. Mais, avec Niels, on se connaît bien et on forme une équipe forte. On a encore joué ensemble en fin de saison dernière et on se connaît depuis qu'on a 12-13 ans, donc pas de souci pour les automatismes.
Quittons un peu la Coupe Davis. Personnellement, vous avez fait un début de saison positif et vous êtes actuellement classé autour de la 130e place mondiale. Quels sont vos prochains objectifs ?
Entrer directement dans le tableau de Roland-Garros. Après la Coupe Davis, j'aurai encore trois tournois et il faudra prendre encore une centaine de points. Ce ne sera pas facile mais c'est faisable. Ensuite, si j'y parviens, l'objectif pour la suite de la saison, ce sera de rester dans le Top 100 mondial et d'y finir l'année.
Vous êtes très régulier en 2015, mais vous n'avez pas encore soulevé de trophée...
Oui, c'est bien, mais je peux encore progresser. Je suis plus régulier en 2015 qu'avant et c'est bon pour la confiance. Les saisons précédentes, j'avais des hauts et des bas. Là, je suis à chaque fois au moins en demi-finales, mais je dois encore travailler pour faire mieux. Par exemple, lors de la finale du Challenger de Glasgow, contre Niels Desein, je suis toujours devant au score mais il sort un ou deux jeux de rêve, en particulier quand je sers pour le match au 2e set, et puis il négocie mieux le tie-break du 3e. Mais j'étais le meilleur ce jour-là et je dois encore garder le positif pour la confiance. D'ailleurs, ensuite, j'ai enchaîné deux demies en Inde. Après la Coupe Davis, je vais partir partir m'entraîner au Canada avec Daniel Meyers, dans l'objectif de progresser dans ces domaines.
Et quels tournois allez vous jouer d'ici Roland-Garros ?
Il y aura d'abord le Challenger de Drummondville, au Canada puis les qualifications de Miami et le Challenger du Gosier, en Guadeloupe. Ensuite, je vais rester m'entraîner aux Etats-Unis, sur la terre battue verte, et j'y disputerai trois tournois Challengers. Après, on rentrera à la maison et, si j'entre directement dans le tableau à Roland-Garros, alors, je jouerai peut-être à Nice.
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu.