Tennis. Coupe Davis - Di Pasquale : "Noah, un secret de polichinelle"
Par Matthieu GUILLOT le 18/09/2015 à 17:24
Vidéo - Di Pasquale : «Noah, un secret de polichinelle»
Arnaud Di Pasquale, le DTN de la Fédération Française de Tennis, était lui aussi ce vendredi après-midi en conférence de presse à Roland-Garros pour évoquer le dossier du capitanat de l'équipe de France de Coupe Davis. Et une chose est sûre, un seul nom revient régulièrement à chaque phrase pour occuper le poste depuis le licenciement d'Arnaud Clément : celui de Yannick Noah. Si ce n'est pas encore officiel, il y a fort à parier que Yannick Noah soit nommé d'ici peu capitaine des Bleus de France.
On a l'impression que le licenciement d'Arnaud Clément va au delà des résultats...
Il y a eu un certain moment de frustration avec les Bleus. Les joueurs ont conscience qu'ils ont failli dans leur mission. Le but que tout le monde s'est fixé, c'est de gagner cette Coupe Davis, on l'attend depuis maintenant trop longtemps. Sur l’état d’esprit du groupe, on est forcément déçu et on a un goût amer, par exemple face à l'Argentine en 2013. Sur la dernière finale face à la Suisse, on peut se dire que c'est un beau résultat sur le papier, mais à la fin, il y a forcément des choses à redire. Au delà des résultats, on ne la gagne pas, même si c’était la Suisse en face, on aurait aimé faire un meilleur résultat. Au Queen’s je trouve qu'on n'est pas à la hauteur en terme d’engagement et d’état d’esprit. C'est une responsabilité collective. Il reste de très belles années avec les joueurs actuels. Il y aura des discussions avec le futur staff et la fédération. On a besoin des mousquetaires et pas que d’un seul pour gagner cette Coupe Davis.
Comment reprend-on la main sur les joueurs ?
C’est une question de cadre. Il faut savoir redessiner les contours de cette équipe. Je pense que c'est important de ne pas les laisser franchir certaines limites. Votre sentiment est que les joueurs décident. Mais ce n’est pas le cas, sinon il n’y aurait pas de capitaine, pas de décision. Peut-être qu'au fur et à mesure, les gens l'ont pensé. On va essayer de rompre ce ressenti. Les choses doivent maintenant évoluer. Si quelqu’un se comporte mal, on fera comme les enfants : on punira. Ce n’est jamais blanc ou noir. Il faut discuter, passer beaucoup de temps avec les joueurs, créer une condition optimale. C'est ce qui est le plus dur. Ce sera le rôle du capitaine de fixer ces règles.
Le nom du nouveau capitaine a-t-il été choisi ?
Pas du tout (Rires). C'est un secret de polichinelle aujourd'hui mais vous savez que Yannick Noah a montré un intérêt pour reprendre la tête de l'équipe de France. Mais c'est un long processus. Encore une fois, ce n'est pas acté par le Bureau Fédéral. C'est aux élus de voter et de décider. Mais aujourd'hui, la piste Noah est assez avancée. Après je ne le pilote pas ! Avoir des approches avec lui, il y en a eu et il y en aura, j’ai envie. Maintenant, encore une fois, je sens qu’il a envie d’aider cette équipe. On verra dans les faits.
Propos recueillis par Matthieu Guillot pour Tennis Actu