Tennis. Coupe Davis - Gachassin : "La Guadeloupe, prime à l'audace"
Par Bastien RAMBERT le 04/12/2015 à 15:44
Vidéo - Votre site TennisActu.net au coeur de l'Actu Tennis
C'est désormais officiel ! La France affrontera le Canada lors du premier tour de la Coupe Davis 2016, aux Antilles, et plus précisément en Guadeloupe, sur la terre battue du Vélodrome de Baie-Mahault du 4 au 6 mars. Pour expliquer le choix de son instance, le président de la Fédération Française de Tennis Jean Gachassin a insisté sur le côté historique de la rencontre, la volonté de Yannick Noah partagée par les joueurs et aussi l'idée de recevoir le Canada dans les meilleures conditions pour passer au tour suivant.
Les mots du président : "Je suis ravi que ce premier tour de Coupe Davis se déroule en Guadeloupe. Il s’agit d’une première historique. Je souhaite d’ailleurs remercier Yannick Noah, capitaine de l’équipe de France, et les joueurs de cette magnifique initiative. Je suis convaincu que l’on assistera à une grande fête du tennis. Je tiens également à remercier le Conseil Régional de Martinique, la Communauté de communes de la région d’Albertville, la Métropole Rouen Normandie et la ville de Trélazé qui avaient déposé d’excellents dossiers."
Qu’est-ce qui a motivé votre choix ? Y-avait-il l’unanimité ?
Une grande majorité s’est dégagée ce matin. Le rôle était de mettre l’équipe de France dans les meilleures conditions sportives. Yannick Noah a été l’instigateur de tout cela. Les joueurs ont souhaité jouer sur terre battue. C’est une expérience et ils pensaient avoir de meilleures chances de battre le Canada à cette période de l’année aux Antilles qu’en Métropole. Toutes les conditions sont réunies en Guadeloupe.
Qu’est-ce qui a fait pencher la balance en faveur de la Guadeloupe par rapport à la Martinique ?
Les deux dossiers sont techniquement équivalents. Il a fallu faire un arbitrage. La prime revient à la Guadeloupe car elle a anticipé notre sollicitation en premier. C’est elle qui a fait retarder la décision initiale. J’ai pensé que cela devait revenir à eux [Plus tard]. C’est une prime à l’audace et il s’agit de renvoyer l’ascenseur.
Comment va se passer l’acheminement de la terre battue vers la Guadeloupe ?
Cela va être un petit problème. Il va falloir installer un court, mettre des gradins, des lumières, transporter 4000 tonnes de terre battue en Guadeloupe. Cela va être une expédition. On s’était préparé et j’espère que tout s’organisera pour le mieux. Cela se fera par bateau [...] Le budget total est de 1,5 million d'euros. Le coût estimé du transport de la terre battue est de 500 000 €, la même somme que pour la construction du court dans le vélodrome.
Qui va financer cela ?
Les collectivités territoriales et le Conseil Régional de la Guadeloupe suite au cahier des charges qu’ils ont en leur main.
Jouer aux Antilles pour le retour de Yannick Noah, c’est pour marquer le coup ?
C’était important de suivre le vœu de Yannick Noah qu’il fallait jouer aux Antilles. C’était important de suivre son idée. "J’y vais pour gagner" m’a dit Noah. "Pour gagner il faut aller dans les Antilles" et immédiatement ils en ont parlé aux joueurs qui ont dit que c’était formidable de jouer sous un beau soleil par rapport aux Canadiens frileux. L’idée était de mettre tous les atouts de leur côté pour gagner cette rencontre.
Propos recueillis par Bastien Rambert, pour Tennis Actu