Tennis. Dopage - Dick Pound : "Djokovic comme Lance Armstrong"
Par Bastien RAMBERT le 22/04/2016 à 19:12
Vidéo - Dopage - Pièces à conviction: Lance Armstrong
Ancien président de l'Agence Mondiale Anti-Dopage (World Anti-Doping Agençy, WADA), Dick Pound a réagi aux propos de Novak Djokovic, qui indiquait à CNN que "tant que nous n'avons pas de preuves que ce jeu (le tennis) n'est pas clean, alors il est clean." Une approche naïve selon l'ancien nageur, qui fait le parallèle avec le coureur cycliste américain Lance Armstrong, banni du cyclisme et déchu de ses sept victoires dans le Tour de France après ses aveux de dopage. "C'est une approche à la Lance Armstrong. "Je n'ai jamais été déclaré positif donc je suis clean". C'est faux" a déclaré Pound jeudi à STV. "Je pense que c'est plus profond que ce que la plupart des gens attendent et qu'ils sont prêts à reconnaître." Djokovic s'exprimait suite aux déclarations de son dauphin Andy Murray, étonné que certains galopent sans jamais mettre le pied sur le frein. "J'ai joué contre des joueurs contre lesquels je me disais : ils ne vont jamais s'arrêter. Est-ce que j'ai déjà eu des soupçons sur quelqu'un ? Oui." Lundi 7 mars dernier, Maria Sharapova annonçait son contrôle positif au Meldonium. Un choc pour le petit monde du tennis. Pour Dick Pound, il ne faut pas se voiler la face : il y a beaucoup plus d'athlètes dopés qu'on ne veut nous le faire croire. "Supposons que c'est à deux chiffres et soyons vraiment charitables en disant qu'il y a seulement 10 % (d'athlètes dopés). Notre niveau de positifs est de 2%. Pourquoi le test n'est pas plus efficace que cela ? La science est assez robuste et le système est bon dans tout ce qu'il fait. Ce sont les gens qui ne veulent pas que cela fonctionne." Le dopage est-il donc masqué ? Pour Pound, c'est une évidence. "Beaucoup de résistance vient des organisations sportives elles-mêmes qui ne veulent pas découvrir les gens dans leur sport qui se dopent car cela donnerait une mauvaise image sur elles." En attendant de nouvelles révélations, le premier président de la WADA adresse une sorte de message d'avertissement : "Il n'y a aucun sport ni aucun pays qui est sans risque."