Tennis. Dopage - L'AMA hackée, Serena et Venus Williams dopées ?
Par Yannick GIAMMONA le 14/09/2016 à 16:36
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L'Agence Mondiale Anti-Dopage (AMA) aurait été piratée par des hackers russes, délivrant des informations sur trois athlètes de haut rang américains. Parmi eux se trouvent les joueuses de tennis Venus et Serena Williams, qui auraient reçu des exemptions médicales à utiliser des substances interdites. L'agence anti-dopage a confirmé l'authenticité des documents dans un communiqué ce mardi, en attribuant le "hack" à un groupe de cyber-espionnage russe appelé Tsar Team, et également connu sous le nom de Fancy Bear. Olivier Niggli, directeur de l'AMA, a notamment déclaré au New York Times : "L'AMA regrette profondément cette situation et elle est très consciente de la menace qu'elle représente pour les athlètes dont les informations confidentielles ont été divulguées par cet acte criminel. L'agence a déclaré que les athlètes en question avaient demandé les autorisations nécessaires pour prendre des substances généralement interdites, et qu'aucun des aspects positifs de la drogue constituait une violation. Les athlètes ayant des conditions médicales particulières peuvent demander une autorisation spéciale pour prendre des substances interdites ; la liste de ces drogues interdites étant mise à jour chaque année." On se rappelle du Meldonium, qui a été ajouté à cette liste en 2016, et qui est la cause de la suspension de la Russe Maria Sharapova. Venus Williams a par ailleurs porté réclamation, postant un message sur Twitter, déclarant notamment : "Je suis déçue de voir que mon rapport médical privé a été piraté par des hackers, qui l'ont rendu public sans ma permission. Je suivais les règles du programme anti-dopage, qui me l'a accordé 'sauf pour un usage thérapeutique'. Cela nécessite un processus strict qui doit être approuvé. Les exceptions indiquées dans le rapport ont été examinées par un groupe de médecins anonymes, et approuvé pour des raisons médicales légitimes. Je suis l'une des plus grands défenseuses de l'intégrité du sport et j'ai suivi une des lignes directrices rigoureuses de l'AMA, de l'USADA, et du programme anti-dopage de l'ITF." De leur côté, les hackers de Fancy Bear ajoutent : "Ceci est juste la pointe de l'iceberg. Le sport aujourd'hui est profondément contaminé, et le monde ne connaît pas le nombre d'athlètes américains qui se dopent." Nous devrons donc attendre les prochaines heures pour en savoir plus sur le cas des soeurs Williams.