Tennis. FFT - Gilbert Ysern : "On abîme l'image de Roland-Garros"
Par Alexandre D'AGOSTINO le 08/05/2016 à 17:56
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A deux semaines du début des qualifications de Roland-Garros, la Fédération Française de tennis est sous haute tension. A l'origine de ces nombreux remous, des soupçons portant sur un système de revente occulte de billets pour le Grand Chelem parisien, mais aussi un possible trafic d'influence dans le dossier du nouveau stade, comme le rappelle le Journal du Dimanche. Des rumeurs faisant craindre une édition de Roland-Garros polluée par les affaires. C'est sur ce contexte tendu que se prépare la succession de Jean Gachassin, dont le mandat prendra fin en février prochain, et pour laquelle Bernard Giudicelli et Jean-Pierre Dartevelle font figure de favoris. Logique donc que, face à un tel enjeu, les clivages s'accentuent au sein du comité de direction. "Il y a des snipers dans les deux camps", va même jusqu'à déclarer un président de ligue. A cela s'ajoute la divulgation de documents classés confidentiels, datant de la présence de Gilbert Ysern, ancien directeur général, viré par le duo Gachassin-Giudicelli pour avoir "outrepassé ses fonctions", officiellement, mais aussi car il était un proche de Dartevelle, officieusement. Logiquement, la révélation de ces documents a suscité de nombreuses réactions, en particulier du côté des proches de Giudicelli. "Dans le rapport de KPMG, on voit que près de 1 million d'euros d'honoraires ont été attribués sans appel d'offres", stigmatise un proche de Giudicelli. "C'est bien plus grave que les histoires de Gachassin, qu'on emmerde parce qu'il a vendu des billets à des copains qui en ont fait commerce à son insu. Ysern était omnipotent, heureusement qu'on l'a renversé". Des propos face auxquels Gilbert Ysern en personne a tenu à se dédouaner. "Depuis trois mois, on prend des vessies pour des lanternes en me faisant porter bien des chapeaux. Sans doute une façon de détourner l'attention des vrais problèmes, et d'essayer de justifier mon éviction infondée. Mais le plus grave, c'est qu'on abîme l'image de Roland-Garros, qui a sa place à la une des médias sportifs du monde entier, pas dans la rubrique faits divers". Affaire à suivre donc.