Tennis. FFT - J. Botton : "L'image de la FFT est très dégradée"
Par Sylvain FALCOZ le 09/02/2017 à 12:25
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Jérémy Botton, directeur général de la Fédération française de tennis, a tenu à réagir face aux critiques récurrentes à l'encontre de l'instance nationale du tennis français ces derniers mois. En pleine campagne électorale, les coups ont plu : soupçons de trafic de billets, de trafic d'influence, critiques et déboires judiciaires autour de Roland-Garros, tout cela associé à une perte du nombre de licenciés : la situation de la FFT est assez délicate. Dans un long entretien accordé ce jeudi au journal L'Equipe, Botton reconnaît que "l'image de la Fédération est extrêmement dégradée." Pour autant, celui qui a remplacé Gilbert Ysern à son poste de directeur général il y a tout juste un an, en février dernier, s'emporte face à des critiques qu'il juge démesurées et excessives : "J'en ai marre d'entendre certaines critiques. Jusqu'à il y a un an et demi, on était montrés en exemple par tout l'écosystème du sport, par les élus de la République ; depuis, on est vilipendés. Mais la fédé n'est pas à l'arrêt. Elle bouge, même si c'est étouffé par des affaires [...] L'ITF vient de dire qu'on était la deuxième nation mondiale derrière les États-Unis en matière de résultats globaux (des jeunes aux seniors en passant par le tennis-fauteuil). Évidemment qu'on doit gagner la Coupe Davis, qu'on attend tous un vainqueur de Grand Chelem masculin. Mais une politique sportive demande du temps ; on sème et on récolte dix ans après." Malgré tout, Jérémy Botton estime que toutes les critiques ne sont pas infondées, et que la FFT n'est pas exempte de tous reproches sur certains points : "On peut aussi reprocher à la FFT un manque de fermeté. Dernier exemple : la numéro 1 française, Caroline Garcia, dit que l'équipe de France de Fed Cup ne la concernera pas en 2017 et ça passe comme une lettre à la poste. Il y a un rapport "Je t'aime moi non plus" assez bizarre entre la Fédé et ses joueurs et joueuses.".
Concernant la démission de certains cadres de l'instance, et notamment le DTN Arnaud Di Pasquale récemment, Jérémy Botton est conscient des "moments difficiles vécus par certains salariés", même s'il l'assure, lui n'a "jamais songé un seul instant" à quitter le navire. Pour autant des changements doivent apparaître, et l'assemblée générale du 18 février prochain, qui désignera le remplaçant de Jean Gachassin à la tête de la FFT revêt une importance cruciale : "Selon l'identité du nouveau président, il se dit que les conséquences en interne pourraient être très différentes. Une liste, celle de Jean-Pierre (Dartevelle), prône une évolution. Une autre, celle de Bernard (Giudicelli), prône une rupture. Forcément, qui dit rupture dit a priori changements plus brutaux. Pour l'instant on gère comme on peut, mais à partir du 19 février [le jour suivant l'élection du nouveau président de la FFT], la nouvelle équipe dirigeante devra prendre à bras-le-corps ces thématiques sur les équipes de France."
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