Tennis. ITW - Cédric Pioline : "Des idées, j'en ai heureusement"
Par Karl BOULLAND le 08/10/2015 à 21:37
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Comme c'était pressenti, Yannick Noah a dévoilé son staff ce jeudi. De retour à la tête de l'équipe de France de Coupe Davis, le vainqueur de Roland-Garros 1983 sera épaulé par Cédric Pioline, capitaine adjoint. Un poste inédit, que l'ancien joueur a décrypté lors d'une conférence de presse téléphonique réalisée ce jeudi :
Cédric, en quoi consiste ce rôle de capitaine adjoint ? Comment s'est faite cette nomination ?
C’est un nouveau poste qui n’a jamais existé en équipe de France. Il s’agira d’un travail de lien avec les joueurs, comme avec les staffs de tous les joueurs pour récolter un maximum d’informations avant les semaines de Coupe Davis. J’aurai plus de présence que Yannick sur les tournois. Yannick apportera son recul, son discours, son impact. Je vais m'occuper des détails, techniques, tactiques. Je vais être chargé d'étudier nos adversaires, et de récolter tous les éléments, les informations dont on a besoin pour bien préparer une rencontre de Coupe Davis. J'ai eu Yannick Noah comme capitaine lors de ma carrière, c'est un ami, nous parlons souvent de tennis. Au fil des années nous avons gardé le contact et lorsqu'il y a eu l'éventualité de voir Yannick reprendre en main l'équipe, il m'a proposé de l'accompagner dans cette aventure, chose qui m'a fait énormément plaisir.
N'y a-t-il pas un risque que vous vous marchiez sur les pieds avec Loïc Courteau car vos rôles semblent similaires ?
Il y a peu de chances que l'on se marche sur les pieds, les nouveaux noms qui sont dans le staff, ce sont des gens qui ont un parcours une expérience, une réussite dans leur secteur. Je pense que nous sommes suffisamment âgés et que nous avons suffisamment de recul pour bien gérer cette situation. La communication sera importante.
Arrivez-vous dans ce staff avec des idées précises ? Quels seront les axes de travail lors des prochaines semaines ?
Oui des idées j'en ai, et heureusement. C'est bien l'une des raisons pour laquelle on m'a proposé de rejoindre cette équipe. C'est le début de l'aventure, pour l'instant on recueille un maximum d'informations, le ressenti des uns et des autres, nous sommes à l'écoute. Ensuite à partir du BNP Paribas Masters de Paris Bercy, nous rencontrerons les joueurs, et nous pourrons leur présenter notre cadre de travail, notre cadre de fonctionnement, pour mettre les ingrédients qui selon nous, seront indispensables pour créer de la performance et des résultats.
Qu'est-ce qui vous a motivé à intégrer cette équipe ? N'avez-vous pas peur d'avoir du mal à gérer cette génération ?
Ce qui m'excite c'est le Challenge. On a des joueurs qui ont un très fort potentiel. On est en train de dire qu'on a des joueurs qui ont des egos assez forts, des caractères pas faciles. Mais on parle de joueurs qui ont tous été à un moment ou un autre dans les dix premiers mondiaux, qui sont allés au Masters de fin de saison, et qui ont eu des grands résultats individuels. Bien sûr que ces joueurs ont des caractères et des egos au-dessus de la moyenne, ce qui dans un sport individuel comme le tennis, est une qualité. Maintenant le challenge est de faire cohabiter les individualités dans un esprit d'équipe.
Votre rôle avec Loic Courteau sera-t-il à temps plein ? Avec quelle régularité serez-vous présents sur les tournois ?
Nous ne serons pas présents cinquante deux semaines par an sur les courts. Je n'ai pas de chiffre à vous annoncer, surtout que ce sera évolutif durant l'année en fonction des besoins de chacun. Si on a besoin d'aller sur un tournoi pour une raison valable, Loic et moi ferons notre sac pour aller sur place. Quand je parle de tournoi, je ne parle pas que des Grands Chelems et des Masters 1000, mais aussi des tournois moins importants.
Propos recueillis par Karl Boulland pour TennisActu