Tennis. ITW - David Goffin : "Je ne fixe pas de limite en 2017"
Par Thibault KARMALY le 03/11/2016 à 14:38
Vidéo - Le BNPPM 2016 à Bercy à suivre sur TennisActu.net
Marin Cilic (28 ans, n°10 mondial) est parvenu à se hisser en quarts de finale du BNP Paribas Masters de Paris-Bercy. Le Croate a pris le meilleur sur David Goffin (25 ans, n°12 mondial) en deux manches (6-3, 7-6 (9)), et valide ainsi son ticket pour les ATP Finals de Londres - du 13 au 20 novembre - face au Belge, qui était l'un de ses concurrents directs pour la qualification. De passage en salle de presse à l'issue de sa défait, David Goffin a confirmé qu'il irait à Londres même en tant que remplaçant : "Si je suis réserviste, j'irais de toute façon", a notamment déclaré le Liégeois, qui ne se "fixe pas de limite l'année prochaine en 2017."
Vous avez des regrets sur ce match ? Des moments clés où vous auriez pu mieux négocier les choses ?
Il y a des moments que j'aurais pu mieux gérer. Il n’y a pas vraiment de regrets. J'ai fait mon maximum. J'ai loupé beaucoup d'occasions. Je lui ai donné pas mal de points. Je n’ai pas vraiment de regret. Il y a eu pas mal de casse, surtout au premier. En menant 5-3, je fais un très mauvais jeu, mais en étant bien dans le set au deuxième j'aurais pu mieux faire, surtout au premier. Beaucoup d'occasions, beaucoup de balles de jeu, je l'ai breaké 2 fois à presque tous les jeux. En breakant 2 fois Marin, en ayant autant de balles de jeu sur mon jeu de service, peut-être en m'impliquant un peu plus sur 2 ou 3 points, ça aurait pu faire toute la différence.
Vous parliez de moments de relâchement et de petites erreurs, est-ce qu'on peut les expliquer par une fatigue de fin de saison ?
Je ne sais pas. À chaque fois que je fais quelque chose, j'ai l'impression qu'on me dit que c'est à cause de la fin de saison. Cela pourrait, mais c'est dur à expliquer. Un match comme ça où je fais un mauvais jeu aurait pu m'arriver en milieu de saison aussi. Lui aussi a très bien retourné pendant tout le match. Il m'a fait encore jouer dans le dernier jeu. Il aurait pu commencer par un mauvais retour. Après, cela m'aurait peut-être mieux placé dans le jeu. Finalement il a été assez solide et m'a fait jouer. C'est lui qui fait que je rate et qu'il me fait faire un mauvais jeu.
Le fait de ne probablement pas aller à Londres ou de ne pas participer, c'est une déception ?
Pas vraiment. Je voyais plus ça comme un bonus, comme un cadeau, vraiment par rapport à ma saison si j'arrivais encore à briller dans ce dernier tournoi. Ce n'était pas un objectif en début de saison. Je vois plutôt ça comme un objectif, comme un tournoi bonus. Si jamais tout le travail que je fais durant l'année, les résultats font que je suis dans la course aux Masters et que j'y arrive, c'est un bonus, parce que c'est un tournoi à part, qu'on ne peut pas prévoir dans le programme. Jusqu'au dernier jour, il faudra le mettre dans le programme. C'est un tournoi bonus. Ce n'est pas comme une déception. Je voyais plus ça comme la fin de ma meilleure saison. On va continuer à bosser.
Justement vous en parlez, hors bonus alors, il est possible que votre saison soit finie aujourd'hui. Quel regard vous portez sur 2016 ?
C'était une très belle saison, une très belle année avec, comme d'habitude, beaucoup de matches, d'émotions, de travail. C'était une saison assez dure mais avec beaucoup de plaisir que j'ai pris sur le court. Je suis forcément très satisfait de ma saison. Je finis ma saison avec aucun regret. J'ai tout donné, j'ai fait mon maximum partout et dans tous les matchs. Le bilan est très positif.
Si on vous avait dit en début d'année que vous seriez là, quevous auriez eu votre chance pour aller aux Masters, vous l'auriez cru ?
Peut-être, parce que quand on termine 14 ou 15 l'année dernière, quand on regarde on n'est pas loin. Je l'aurais cru mais j'aurais signé des deux mains de pouvoir me battre jusqu'à la dernière semaine pour le Masters. Donc au final, je suis quand même content.
Thierry et Thomas disaient que l'hiver allait être important. On pense toujours à aller au plus haut, parce que vous êtes aux portes du Top 10. Quelles seront les clés pour passer la prochaine marche, ce sera quoi à votre avis ?
Cela va être très important. L’hiver passé, je n’ai pas eu de repos, pas de préparation avec la Coupe Davis. Je n'ai pas pu vraiment rebosser certaines choses. Là, ça va être vraiment important. On va mettre l'accent sur pas mal de choses, que ce soit au niveau physique ou prévention, qui va avec le physique. Et après essayer de repartir en profondeur dans le tennis, c'est-à-dire retravailler dur sur le terrain, un peu tous les coups, essayer de gagner un petit truc en plus avant de repartir pour la nouvelle saison parce que cela va passer tellement vite maintenant. On va essayer de mettre ça en place.
Le Masters, vous y serez peut-être sans doute comme réserviste, comment allez-vous vivre cette nouvelle expérience ?
Je ne sais pas, on verra. Si je suis réserviste, j'irais de toute façon. On verra bien. Je suis allé une fois à Londres pour recevoir le prix du Come-Back de l'année. Ça m'a vraiment plu, c'est une salle incroyable, un superbe événement. Mais en tant que réserviste, on verra. Je n'ai jamais été dans cette position : être prêt et attendre pour peut-être jouer ou pas, donc on verra bien.
Tu viens de faire la meilleure saison de ta carrière. Est-ce que tu es convaincu que tu peux faire mieux l'année prochaine ?
Ça non plus, je ne sais pas ce que je peux faire, si je peux faire mieux ou pas. En tout cas, je ne me fixe pas de limites. Je pense qu'il y a encore du potentiel. Je pense que je peux en encore vraiment développer pas mal de choses dans mon jeu, et on verra où ça va me mener. Est-ce que je vais y arriver ou pas ? Je ne sais pas. En tout cas, je vais tout faire pour. Je vais faire le maximum pour continuer à progresser, à évoluer à faire le maximum. Oui, j'espère faire encore mieux, mais l'avenir me le dira.