Tennis. ITW - David Goffin :"Pouille frappe de toutes ses forces"
Par Yannick GIAMMONA le 02/05/2016 à 22:33
Vidéo - Dans les coulisses du Mutua Madrid Open
David Goffin (13e, 25 ans) a vécu une grosse désillusion au premier tour du Masters 1000 de Madrid ce lundi. Opposé au Français Lucas Pouille (58e, 22 ans), issu des qualifications, il a dû baisser pavillon au terme d'une belle bataille de près de deux heures trente. Au final, le Belge s'est incliné au tie break du troisième set, le score final étant de 7-6(4), 2-6, 7-6(7). Goffin est revenu après le match sur sa performance, ainsi que sur celle du Français, qui a tout tenté dans les moments chauds.
Que dire après un match comme ça, vous avez eu des occasions, vous vous êtes battu pour revenir, il y a beaucoup de déception ?
Oui, en plus à chaud c'est pas facile. Ca fait trois tournois que c'est dommage, trois fois que je suis le meilleur joueur sur le terrain et trois fois c'est le moins bon des deux qui gagne. J'ai des occasions, ici encore j'en ai beaucoup. Si on regarde les trois sets, ça doit faire 6-3, 6-4, 6-3, et au final à chaque fois je perds sur quelques balles. Maintenant lui, il a très bien joué. Quand il a des balles de break, il y va à fond, il ferme les yeux puis ça rentre. Il est comme ça, quand il est tendu il essaye de frapper de toutes ses forces. C'est passé, c'est sa force. Il est très puissant, et contre des meilleurs joueurs, quand il n'a rien à perdre, il lâche tous ses coups. On l'a vu contre Ferrer à Miami, où de nouveau Ferrer est devant et il lâche tout ce qu'il peut et tout rentre. C'est un peu sa force, il se sent obligé de frapper et j'ai pas su terminer, pas su contrôler parce qu'à chaque fois il y a eu le service extérieur ligne. Au final, j'ai tout fait pour gagner mais c'est pas passé. Mais c'est pas grave, je suis sur la bonne voie. C'est un meilleur match que la semaine dernière, et j'espère que ça tournera pour la semaine prochaine et pour Roland-Garros.
Vous avez eu une préparation un peu courte sur terre battue avec l'enchaînement Miami et Monte-Carlo, vous avez l'impression que là ça y est, vous commencez à trouver vos marques ?
J'ai l'impression que ça commence, et ici c'était un bon match, mis à part quelques petites fautes. Pour vraiment conclure les trois sets, il fallait ne pas en faire. L'ensemble du jeu est là mais c'est comme ça.
On sait que la confiance ça vient vite, mais ça peut partir vite aussi. Est-ce que ces deux derniers matchs vont vous trotter dans la tête, ou pas du tout ?
On verra bien, c'est à moi de faire tout ce qu'il faut pour gagner dès la semaine prochaine. On va tout faire pour en tout cas, puis on verra bien. Il n'y aura pas beaucoup de matchs dans l'année qui m'échapperont comme aujourd'hui.
Le frustration, la déception sont-elles encore plus fortes après ces balles de match ?
Oui. Mais c'est pas vraiment de la frustration parce qu'il frappe de toutes ses forces, ça rentre. Ca aurait pu aller dans la bâche, ça aurait pu tuer quelqu'un mais finalement c'est rentré dedans (rires) ! Finalement chapeau à lui, parce que comme je l'ai dit quand c'est tendu, quand c'est serré, on le sait qu'il tente le coup le plus difficile. Il frappe de toutes ses forces. Il a passé de très bonnes premières aux bons moments, donc ça l'a aidé.
Vous l'aviez joué à Brisbane, vous aviez eu cette même impression ?
Non, parce qu'à Brisbane c'était un peu différent. C'était une reprise, c'était pas un très bon match des deux côtés, ici il y a vraiment eu de la qualité je pense, et du très bon niveau tout au long du match. J'aurais vraiment tout fait dans chaque set.
Ce n'est pas facile à chaud, mais est-ce qu'il y a quelque chose que vous auriez souhaité mieux faire, que vous regrettez, ou pas du tout ?
Il n'y a pas vraiment à regretter, parce que j'ai tout fait, j'ai mené, j'ai servi pour le set. A part un mauvais jeu au premier set, à chaque fois j'ai eu toutes les balles de break. J'ai eu des 0-40, des 15-40, des balles de match dans le tie break (du troisième set). Ca aurait pu tourner et j'aurais été content de mon match.
Propos recueillis par Carole Bouchard pour la rédaction de TennisActu à Madrid.