Tennis. ITW - Djokovic : "Le tennis, plus ma 1ere priorité"
Par Thibault KARMALY le 05/03/2017 à 18:44
Depuis qu'il est devenu père de famille en octobre 2014, les résultats sur les courts de Novak Djokovic ont été plus que satisfaisants. Mais depuis sa victoire à Roland-Garros en juin 2016 - même s'il a remporté deux titres à Toronto et Doha et atteint la finale de l'US Open et du Masters de Londres -, quelque chose a changé dans son jeu et dans sa tête. Dans une interview accordée à l'émission de télévision serbe RTS, le numéro deux mondial l'a admis. "Le tennis était ma priorité n°1 tant que mon fils n'était pas né. Maintenant, c'est complètement le contraire. J'ai un fils, une femme, une famille, et je suis extrèmement reconnaissant, béni, d'avoir eu un fils. J'en suis au stade ou j'essaie d'être le meilleur mari, le meilleur père et le meilleur joueur possible. C'est un défi, mais ce n'est pas impossible. Chacun essaie de devenir la meilleure version de soi-même, c'est également mon cas. En même temps, je ne peux pas être à 100 % chaque jour dans chaque rôle, bien que j'essaie de faire au mieux", a notamment déclaré Novak Djokovic pour RTS.
Vidéo - ATP 2017 - Novak Djokovic à l'entraînement à Acapulco
"Je ne fais pas attention aux histoires qui n'ont aucun sens"
Sur les reproches et critiques dont il fait l'objet depuis la fin de saison 2016 après la perte de la place de numéro un mondial au profit d'Andy Murray et la restructuration de son team - arrivée de Pepe Imaz en novembre puis départ de Boris Becker en décembre -, Novak Djokovic préfère réagir avec philosophie. "Je m'entraîne très dur, toujours autant qu'avant. Mon programme d'entraînements et mes habitudes n'ont pas tellement changé, à part que je passe un peu plus de temps chez moi ou à voyager. Je pense que je m'entraîne encore très bien. Il y a une nouvelle génération de joueurs qui sont très motivés pour nous déloger du sommet. Il est nécessaire d'être toujours prêt à relever de vrais défis... Sur les critiques dont je fais l'objet ? Je respecte tout le monde pour son opinion, chacun a le droit d'avoir son propre avis. J'accepte les bonnes critiques, celles qui sont constructives. Cependant, je ne fais pas attention aux histoires qui n'ont aucun sens. Je sais qui je suis, d'où je viens, où je vais et où j'en suis. Chacun d'entre nous a le droit de faire ses propres choix, la manière avec laquelle on aborde la vie. Cela devrait être respecté", a ainsi déclaré le Serbe.
"J'ai encore beaucoup de choses à accomplir,
beaucoup à me prouver à moi-même et aux autres"
Depuis son titre à Doha en janvier 2017, le numéro deux mondial a perdu au 2e tour de l'Open d'Australie face à Denis Istomin (7-6 (8), 5-7, 2-6, 7-6 (5), 6-4) et n'a pas résisté à Nick Kyrgios en quarts de finale à Acapulco (7-6 (9), 7-5). Suffisant pour que certains observateurs agitent le drapeau du déclin. Mais lui a encore l'intention de rester au top, et garde une vision à long terme. "Je continue de jouer avec la même passion et le même amour du jeu que lorsque j'ai pris ma première raquette entre les mains. Le tennis m'a rendu fort, et procuré d'incroyables émotions. Aussi longtemps que je ressentirai ces émotions, je continuerai à jouer. Être numéro un mondial est toujours l'un de mes objectifs. Je veux revenir au sommet, mais ce n'est pas ma priorité. Je serai heureux d'y revenir si mes résultats le permettent. Je veux également toujours progresser et avoir une longue carrière. Je ne me vois pas arrêter prochainement, bien que j'aurais bientôt 30 ans. J'ai encore beaucoup de choses à accomplir, beaucoup à me prouver à moi-même et aux autres. Mais en prenant en compte toutes les choses qui constituent désormais ma vie, je ne peux pas séparer ma carrière professionnelle en tant que joueur, de ma vie privée en tant que père, mari, fils, frère et ami. Cela fait de moi une personne complète", a enfin lâché Novak Djokovic au terme de son passage dans le talk-show serbe RTS.