Tennis. ITW - Jack Sock : "Le public ici était plein d'électricité"
Par Thibault KARMALY le 04/11/2017 à 21:07
L'incroyable épopée de Julien Benneteau au Rolex Paris Masters s'est achevée ce samedi 4 novembre face à Jack Sock, qui file en finale. Il s'incline non sans avoir combattu. Après avoir lâché sur le fil le premier set, éprouvé physiquement, il cède face à cet énorme serveur américain et son grand coup droit sur le score de (7-5, 6-2). L'Américain jouera donc cette finale pour décrocher sa place pour le Masters de Londres, et en conférence de presse, a glissé un petit mot en direction du public français de l'AccorHotels Arena. Sa réaction en intégralité ci-dessous.
Vidéo - Jack Sock : "Le public était plein d'électricité"
Il vous reste une victoire pour arriver à votre premier titre du Masters et pour partir à Londres. Vous devez être en plein rêve. Est-ce que vous considérez que vous êtes sous pression ou pas ?
Aujourd'hui, en tout cas, j'aurais pu ressentir la pression en jouant devant un joueur français, devant le public français mais j'ai simplement réussi à aller sur le court en jouant mon jeu. J'ai bien joué. J'ai réussi à passer cette étape et demain j'aurai une bonne chance de pouvoir jouer mon tennis en essayant de ne pas penser à tout ce qui peut venir autour de cette victoire.
Vous dites que vous allez simplement aller sur le court pour jouer votre tennis mais vous êtes la seule tête de série qu'il reste. Est-ce que c'est facile de jouer dans ces conditions ? Vous pensiez arriver à ce stade en début de tournoi ?
Non, pas du tout. Je ne savais pas du tout que je pourrais aller aussi loin. Vous savez, j'ai commencé l'année de très mauvaise manière et j'ai quand même réussi à retrouver ma confiance et j'ai réussi ces derniers matchs à bien jouer, ce qui est énorme pour moi. J'aurais dû normalement sortir au premier tour ici, j'ai réussi à gagner ce match et, maintenant, comme on dit, tout est du bonus et j'apprécie chaque moment.
Vous dites que c'est du bonus mais jouer contre un Français, comme ici, est-ce que c'est le genre d'expérience dont vous avez besoin et que vous pouvez utiliser pour dimanche ?
Le public était vraiment plein d'électricité quand nous sommes revenus à égalité au premier set, mais j'ai produit du bon tennis, surtout à la fin du premier set et du deuxième set et c'est surtout ce bon tennis-là qui va me donner confiance pour demain.
Krajinovic a parlé de votre rivalité quand vous étiez juniors…
Je ne sais pas si on a une seule fois joué dans le même tournoi. Est-ce qu'on est vraiment des rivaux ?
En tout cas, que pensez-vous de lui comme joueur ? Il semble sortir de nulle part ? Il a passé les qualifications, il a eu dans sa carrière beaucoup de blessures.
J'avais déjà entendu son nom du temps des juniors. Je crois qu’en juniors, il dominait bien le jeu à cette époque. Il a même été n° 1, je crois. Et puis il a commencé sa carrière en tant que professionnel et là il n'a pas eu de chance, puisqu'il a subi plusieurs blessures mais il a toujours présenté un énorme potentiel. Il a beaucoup de talent et cette semaine, il est en train de montrer ce qu'il sait faire. Vous savez que chaque joueur a son moment pour s'épanouir et il semble que là, c'est son moment à lui. Il a montré son talent et s'il joue aussi bien, il va falloir que je joue très, très bien demain pour pouvoir gagner.
C'est votre cinquième finale dans un tournoi ATP, c'est votre première finale dans un Masters indoor.
Je ne sais pas exactement. Je n'ai pas compté le nombre de finales que j'ai jouées.
Julien parlait de votre coup droit. Je me suis toujours demandé comment vous arriviez à lifter votre coup droit autant. Est-ce que c'est une question de technique ou de puissance ? Je crois que vous avez le deuxième plus gros tournoi en kilomètre heure, à part Nadal ?
Ah ! Non, je crois que Nadal occupe vraiment confortablement bien cette première place. Mais Mike Wolf, mon coach, m'a appris ce mouvement quand j'étais jeune et donc j'ai pris l'habitude de ce geste et cette technique-là était celle qui me convenait. Il a toujours dit, quand on lui posait la question, qu'il m'a simplement montré comment faire un lift et à partir de là, c'est moi qui ai écouté mes sensations.