Tennis. ITW - Muguruza : "Serena ou une autre, ça change rien"
Par Bastien RAMBERT le 04/06/2016 à 14:54
Vidéo - Roland-Garros 2016 : Garbine Muguruza en finale
Garbine Muguruza disputera samedi sa deuxième finale en Grand Chelem, la première à Roland-Garros. L'Espagnole de 22 ans, quatrième mondiale, retrouvera Serena Williams, contre qui elle s'était inclinée lors du match pour le titre à Wimbledon l'an dernier. Pour la joueuse ibère, affronter de nouveau Serena est une chance mais ce n'est pas le plus important.
Garbine, si l'on regarde en arrière, et que l’on pense à Wimbledon l'année dernière, qu'avez-vous appris après avoir joué contre Serena (en finale) ?
Ce n'est pas simplement ce match, j'ai déjà joué 4 ou 5 fois contre elle. Que dire de Serena ? Sinon qu'elle est très puissante, elle domine le jeu, c'est son style. Quoi d'autre ? Elle domine, elle domine.
Comment avez-vous géré vos émotions pendant ces 2 semaines à Paris ? Comment vous sentez-vous maintenant, juste avant une nouvelle finale ?
J'ai beaucoup appris. Je sais comment gérer mes émotions sur les courts et hors des courts. C'est très important parce qu'il n'est pas bon de montrer ses émotions ou de ne pas les contrôler. Pendant un tournoi, il faut être concentré. Le tournoi est très long, il l'est encore plus quand il pleut. J'apprends. Ici, j'ai tout mis en place et ça marche bien.
Vous avez fait quelque chose de différent cette fois-ci pour ce Grand Chelem, on parle de la gestion du temps entre les matchs et de ce que vous faites sur les courts ?
Je ne crois pas que j'ai changé quoi que ce soit. À chaque tournoi, je fais les mêmes choses. Ce tournoi dure plus longtemps mais je crois que maintenant je sais un peu mieux ce que je dois faire et je fais des choix plus appropriés parce que j'ai plus d'expérience. Je ne crois pas avoir changé quoi que ce soit.
C'est la première fois que vous arrivez à une finale à Roland-Garros...
Je suis vraiment très contente. Cela a été un match un peu difficile pour moi parce que j'avais vraiment envie de gagner contre Stosur, qui est une grande joueuse. Finalement, j'ai bien réussi, c'était un rêve devenu réalité. Cela me va bien.
Cela fait pratiquement un an depuis la finale de Wimbledon. C'est une autre surface et un autre endroit. Serena est déjà en finale, vous aussi. Comment abordez-vous cette finale ? Comment croyez-vous que le changement entre Wimbledon et Roland-Garros peut avoir une influence ?
En fait, je n'ai pas vu les choses de cette façon. Je vais seulement me concentrer contre ce genre de joueuse. Je vais tout faire mon possible pour gagner. Le fait qu'elle ait joué 3 jours d'affilée ou pas n'est pas un problème. Il faut seulement se focaliser sur ce que tu dois faire et pas sur les autres choses que tu ne peux pas contrôler.
Croyez-vous que la meilleure adversaire pour une finale de Grand Chelem est Serena, comme à Wimbledon ? On se rappelle que les émotions étaient un peu débordantes à Wimbledon mais il vous manque encore un Grand Chelem...
J'ai gagné beaucoup en expérience en très peu de temps. Il faut l'analyser, apprendre et dire : "voilà j'ai appris de ça, tu as mal fait ça ou ceci." Stosur a très bien joué aujourd'hui, elle a retourné bien mes services. J'étais tendue. Les finales doivent être jouées par les meilleures joueuses, il se trouve que c’est Serena, c'est très bien. Que ce soit elle ou une autre, cela ne change pas grand-chose.
Il semble qu'à un moment vous allez gagner un Grand Chelem. Vous aimeriez en gagner un contre Serena avant qu'elle prenne éventuellement sa retraite ?
Bien sûr ! Évidemment ! Et demain, il y a une occasion. J'aimerais bien. On a toute envie de gagner un Grand Chelem, peu importe qui est l'adversaire. Il est clair que si c'est une grande championne, on a d'autant plus de plaisir. Par exemple, si c'était dans le tennis masculin contre Federer, ce serait d'autant plus un grand plaisir.
Lors de l'année dernière, à Wimbledon, lors de la finale, le public était de votre côté. Croyez-vous que le public le sera cette année à Paris ?
Je n'en ai aucune idée. À Wimbledon, ça a été un grand soutien. En plus, les gens disaient : "on souhaite voir des nouveaux visages, du sang neuf." Je ne connais pas très bien le public français mais je sais qu'il aime beaucoup Serena. Le public sera pour Serena et une autre partie du public pour moi j'espère.
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu à Roland-Garros.