Tennis. ITW - Myrtille Georges : "Roland-Garros c'est un rêve"
Par Bastien RAMBERT le 13/05/2016 à 09:49
Vidéo - Roland-Garros : Pouille content pour Bourgue et Barrere
Comme ses compatriotes Amandine Hesse, Tessah Andrianjafitrimo, Virginie Razzano, Alizé Lim et Océane Dodin, la Française Myrtille Georges (25 ans, 207e) a reçu une wild-card pour le tableau final de Roland-Garros 2016 (22 mai-5 juin). La native de Granville dans la Manche a pleinement conscience de la chance qui vient de lui être offerte et affirme qu'elle va jouer sa chance à fond.
Myrtille, comment avez-vous appris pour la wild-card ?
Alexandra Fusai m’a appelé. Je suis super contente. Je ne m’y attendais pas forcément. C'est une grande satisfaction. Je suis super heureuse d’être directement dans le grand tableau. Je rentre dans les qualifications de Nuremberg. Cela me permet de faire le tournoi à fond avant Roland-Garros.
Comment abordez-vous cette grande première : un tableau final de Grand Chelem...
Je n’aurais pas énormément de repères face à des filles du niveau du tableau même si j'ai déjà affronté des joueuses très bien classées. Tout dépendra du tirage au sort. Il faut trouver des sensations, avoir le temps de caler mon jeu. Si j’avais dû jouer les qualifications je me serais adapté. Cela me permet d’avoir un peu plus de temps. C’est une super expérience.
On entend deux discours chez les Français : l'effet Roland-Garros mais aussi la pression inhérente au fait de jouer devant son public. Quel est votre avis après quatre Internationaux de France (dans les qualifications) ?
La première année (2012) il y avait de la pression mais aussi l’envie de bien faire. J’étais relâchée. Les autres années on sent la pression. Là c’est une nouvelle expérience. Je n’ai rien à perdre. Le tableau final c’est un rêve. Il y aura sûrement un peu de pression mais tellement d’adrénaline et de bonnes choses que cela va, je l'espère, effacer les doutes. Je veux jouer mon meilleur tennis et me faire plaisir.
Une préférence pour le tirage au sort ?
C’est un peu partagé. Parfois on se dit qu'on aimerait jouer une fille "pas trop forte" pour passer un tour mais il y a aussi l’envie de jouer sur un grand court, face à un grand nom. On verra bien le tirage. Cela sera forcément que du bonheur car c’est déjà un tableau final de Grand Chelem.
Vous avez 25 ans. Votre expérience de lutter pour se faire une place sur le circuit secondaire peut-elle jouer face à de jeunes joueuses ?
Peut-être pas l’expérience mais surtout l’envie. Savoir que cela n’a pas été tous les jours facile, parfois galère, cela peut m'aider à me libérer au bon moment. C'est surtout l’envie je pense. Mon adversaire ne sera peut être pas passée par la même construction on va dire (sourire).
Roland-Garros n'est pas une finalité. Quel est votre objectif pour la suite ?
Oui il n'y a pas que Roland. Je souhaite rentrer dans les autres qualifications des Grands Chelems, à commencer par Wimbledon et l'US Open. J'aimerais me rapprocher du Top 100 en fin de saison. Le but est d'accumuler un maximum d’expériences, essayer de progresser, être constante. Si on joue bien le classement suivra. Il ne faut pas se focaliser sur le classement.
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu