Tennis. ITW - Paul-Henri Mathieu : "Zverev ? Un futur grand"
Par Clémence LACOUR le 06/02/2016 à 08:18
Vidéo - Montpellier - Paul-Henri Mathieu : "Zverev est un bon joueur
"Paulo" ne s'était plus qualifié pour des demi-finales depuis 2012. Après des années de galère pour revenir de sa sérieuse blessure et pour retrouver son niveau de jeu, Paul-Henri Mathieu est enfin récompensé du travail abattu par un beau résultat à l'Open Sud de France. Il retrouve Alexander Zverev pour jouer une place pour la finale.
Est-ce plus dur d'enchaîner les matchs, ou plus simple puisque c'est synonyme de victoire ?
Nerveusement, ça prend plus de jus, d'enchaîner les matchs. Hier j'ai dû plonger assez loin nerveusement, donc aujourd'hui, quand j'ai commencé le match, j'étais bien plus tendu. Physiquement, j'avais moins de jus, je bougeais un peu moins bien. Dans ces cas-là, il n'y a pas de recette miracle. Il faut s'accrocher, s'accrocher en espérant que ça passe, accepter de faire des fautes qu'on n'avait pas faites la veille, essayer de trouver d'autres solutions et de rester au contact le plus longtemps possible. Cela m'a réussi au premier set, sans le dominer pourtant. J'avais l'impression d'être toujours un peu derrière, et pourtant je l'ai remporté. Dans le deuxième, j'ai des balles de 3-0... J'ai essayé de me relâcher un peu à 2-0, car je sentais que j'étais limite physiquement. J'ai voulu me relâcher un peu au niveau du bras, mais du coup j'ai moins bougé les jambes. C'était un match sur un fil jusqu'à la fin. Dans le troisième, il a fallu repartir au combat. Lui, il est diffcile à manoeuvrer, il a gardé le même niveau pendant tout le match.
Etes-vous inquiet pour demain contre Alexander Zverev ou bien est-ce que ça peut être complètement une autre histoire ?
Non non, je peux me réveiller demain matin après une bonne nuit de sommeil et c'est reparti !
Pensez-vous que Zverev aura mieux récupéré que vous... Il a joué plus tôt que vous.
Il a quinze ans de moins que moi... Alors bon, à son âge, la récupération, ça ne me posait pas trop de problèmes ! Il fallait plutôt m'arrêter pour que je me repose. Pour moi, une bonne nuit de sommeil, et ça peut le faire. C'est la difficulté de notre sport, à chaque fois, il faut repartir. C'est comme ça pour tout le monde.
Alexander Zverev, vous le connaissez bien, vous vous êtes déjà affrontés à de nombreuses reprises.
Oui, c'est un très bon joueur, qui jouera très très très bien dans un futur plus ou moins proche, c'est difficile à dire. Je l'ai joué plusieurs fois ces deux dernières années avec à chaque fois des matchs durs. Il m'a surpris à chaque fois. Il peut encore avoir des sautes de concentration dûes à son âge, mais il les gomme. Il bouge très bien pour un grand, il sert bien... Je ne l'ai joué que sur terre battue, jamais sur dur. Au match précédent, ils ont vraiment fait un gros combat avec Michaël Berrer, il s'est bien accroché. Ils ont fait un grand match tous les deux.
Etes-vous avec quelqu'un ici ?
Non, je suis tout seul. Je m'écoute assez sur ce plan-là. Quand je dois partir loin et longtemps, je prends quelqu'un car c'est difficile de partir seul. Là, je savais que c'était une semaine isolée. Parfois j'aime bien partir seul, car c'est important de se retrouver pour faire un point avec soi-même et ne jouer que pour soi. La semaine prochaine, je pars trois semaine avec Nicolas Devilder. Jérôme Pottier me donne un coup de main à Paris. Il y a certains tournois où je vais partir avec un kiné... Ca dépend vraiment. Je m'aide de mon expérience : je voyage avec un entraîneur, un kiné ou seul selon mes besoins.
On vous a vu jouer en double avec Vincent Millot ... Vous avez l'intention de jouer plus souvent en double ?
Oui, si je peux, j'en ferai un peu plus. Après, tout dépenddra de mon état physique. C'est intéressant. Je n'en ai pas beaucoup fait ces derniers temps car physiquement, je ne pouvais pas. Mais si je peux jouer en double au lieu de faire des entraînements, je le ferai car c'est plus sympa de jouer en double.
Prêt pour la Coupe Davis, alors ?
Ah oui, j'ai failli émettre le truc mais bon, non.
Propos recueillis à Montpellier par Clémence Lacour