Tennis. ITW - Sharapova : "Quand j'ai tiré Halep, j'ai fait mes ongles"
Par Clémence LACOUR le 29/08/2017 à 11:53
Elégamment vêtue d'une robe noire façon princesse, Maria Sharapova a mis à terre Simona Halep, n°2 mondiale pour son retour en "prime time" de l'US Open. La Russe s'impose comme l'une des favorites du tournoi. Elle a évoqué en conférence de presse la façon dont elle avait abordé ce match au moment du tirage, ses espoirs pour la suite et sa passion pour la mode.
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Pouvez-vous nous parler de vos émotions, de vos sentiments, nous amener dans ce qu'il s'est passé dans votre tête durant ce match ? Vous sembliez très concentrée et puis on a vu des larmes à la fin. Et vous avez ri aussi.
J'étais très excitée quand j'ai reçu la wild card et j'avais vraiment hâte d'y être. A la secode où j'ai vu que je jouais Simona, j'ai fait mes ongles, j'ai pris mon téléphone et puis j'ai regardé sur YouTube les vidéos de nos matchs pour les analyser. Je m'y sentais déjà, j'avais un plan de jeu. Mais c'est une chose de savoir ce que tu veux faire et de l'exécuter. Je n'ai pas été sur le court ces dernières semaines, pas autant que les filles qui sont dans le tableau. Le fait que je sois capable d'entrer sur le court, de jouer, de battre la n°2 mondiale au premier tour, ça faisait longtemps et c'est cette émotion-là que j'ai ressentie. Ma team et moi avons traversé beaucoup de moments difficiles. Etre là, être avec eux, c'était fantastique. Le tennis est un sport très individuel. Mais depuis que je suis de retour, je me sens comme vraiment faisait partie d'une équipe. Je ne gagne pas seulement pour moi, mais pour tous ceux qui sont derrière moi. C'est un sentiment vraiment spécial.
Etant donné le niveau de jeu auquel vous avez évolué et le calibre est-ce que ça vous donne une indication de jusqu'où vous pouvez aller ?
Franchement, je vais un peu profiter, là, et puis je vais avancer. Mais j'ai conscience de la valeur de ce que je ressens là maintenant. Je pense que c'est important. Je ne prends rien pour acquis. Certainement pas le niveau de jeu. Ni mes émotions. C'est une énorme victoire pour moi.
Le public a été très positif envers vous. Après tout ce que vous avez traversé, qu'est-ce que cela signifie pour vous ?
C'est si important. Si spécial. J'ai vraiment senti le soutien des gens ici aux States, même pour le premier match à Stanford. C'est plus petit, plus intimiste. Ici c'est une tout autre échelle que partout ailleurs. C'est électrique. (...) Ca donne de l'énergie.
L'US Open vous a accordé une wild-card. Roland-Garros non. Etait-ce une décision juste ?
C'est le passé. Laissons le passé où il est.
Vous avez joué en "prime time". Quelle jolie robe vous portiez pour l'occasion
Merci ! Mais derrière tous ces cristaux de Swarowski, et cette petite robe noire, il y a une fille qui a la grinta.
Avez-vous fait partie de ceux qui l'ont conçue ?
Oui. J'ai travaillé avec Riccardo Tisci de Nike. J'ai rencontré Riccardo personnellement. C'était une expérience incroyable de rester là, à côté de lui, d'évoquer ce que je voulais, mon inspiration. Il a quand même travaillé pour Givenchy avant. Je suis très heureuse de toutes les collaborations que j'ai avec Nike. Mais celle-ci est vraiment spéciale.